Lorsqu’une équipe de Top 14 connait de gros problèmes sur le plan sportif, très généralement, ce sont les staffs sportifs qui connaissent de gros bouleversement.
Dans un premier temps, ce sont les techniciens adjoints qui peuvent être écartés.
Mais dans la majorité des cas, quand une équipe se retrouve à la dérive, c’est le manager sportif qui finit par être licencié.
Et comme l’explique Sud-Ouest ce jeudi, ce sont souvent les mêmes noms de techniciens qui reviennent en Top 14.
Licencié par le Stade-Français Paris il y a quelques semaines seulement, Karim Ghezal a déjà rebondi du côté du LOU Rugby.
Il était d’ailleurs déjà en contact avec le LOU Rugby l’été dernier, avant même que sa direction ne songe à l’écarter.
Le nom de Christophe Urios revient également souvent dans de nombreux clubs. Ecarté Bordeaux-Bègles en 2022, le technicien Français a rapidement pris les commandes de Clermonts début 2023.
Pareil pour Patrice Collazo qui avait rejoint Montpellier quelques semaines seulement après avoir été écarté du CA Brive.
Le nom de Xavier Garbajosa revient également à plusieurs reprises, lui qui a déjà entrainé Montpellier et le LOU Rugby pour deux échecs : deux licenciements.
Alors pourquoi ce sont toujours les mêmes noms de techniciens qui reviennent en Top 14 ?
Via Sud-Ouest, l’agent Miguez Fernandez a donné une explication. Extrait:
« Mais c’est parce qu’ils ont un portrait-robot pour ce type de poste qui ressemble beaucoup à des mecs qui ont déjà fait le job. – 1. Quelqu’un qui a eu une expérience de terrain. – 2. Quelqu’un qui soit en capacité de gérer les coachs et en capacité d’être comptable du projet à moyen terme. »
D’ailleurs, seulement des gros noms du rugby sont à la tête des écuries du Top 14. On pense à Pierre Mignoni à Toulon, Franck Azéma à Perpignan, Yannick Bru à Bordeaux-Bègles, Christophe Urios à Clermont, Laurent Labit au Stade-Français…
Seuls quelques clubs osent la nouveauté, à l’image de Montpellier qui a décidé de nommer Joan Caudullo en tant que manager sportif. Mais celui-ci a juste au-dessus de lui, en tant que directeur du rugby, un certain Bernard Laporte, pour l’encadrer.
De son côté, Castres a décidé de nommer Xavier Sadourny comme manager pour les saisons à venir, en lieu et place de Jeremy Davidson.
Autre club à avoir osé une nouveauté : Pau. La Section Paloise a enrôlé Sébastien Piqueronies qui n’a jamais eu d’expérience en Top 14.
Didier Nourault, président de TechXV, le syndicat des entraîneurs professionnels se confie à son tour. Extrait :
« Heureusement qu’il y a une légère prime à l’expérience. […] On demande beaucoup aux managers. Ils touchent aussi bien à la gestion financière qu’aux ressources humaines.
On est sur des boulots à pression qui demandent de l’expérience. Un Stuart Lancaster (Racing) est arrivé de l’étranger avec un gros CV. Mais un Ronan O’Gara n’avait jamais été manager avant de prendre ses fonctions à La Rochelle. Si un nouveau arrive tous les quatre ans, ça me paraît juste normal.»
Selon Miguel Fernandez, de nouvelles têtes devraient émerger d’ici quelques années. Extrait:
« Pendant quatre ou cinq ans, on va voir les mêmes. Et après, on aura la génération des « quadras » qui aura pris des postes d’entraîneur en chef qui auront une épaisseur suffisante sur la partie managériale pour qu’il y ait des nouvelles têtes. »