Le président du Castres Olympique, Pierre-Yves Revol s’est confié via Midi Olympique pour évoquer l’élection à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby.
Selon lui, le président du LOU Rugby, Yann Roubert a tout intérêt à se présenter pour faire face à René Bouscatel.
Il explique pourquoi. Extrait:
À date, je ne sais pas si Yann Roubert sera candidat. Il est donc bien difficile de parler de cela aujourd’hui. Mais c’est un président apprécié et doté de beaucoup de qualités pour exercer des responsabilités dans notre univers. Je traiterai cette question en temps utile, lorsque je connaîtrai les candidats officiellement déclarés.
Une chose est sûre : Pierre-Yves Revol ne sera pas candidat. Extrait:
Non. J’ai déjà donné à l’institution, j’ai d’autres priorités et je ne pense pas incarner l’avenir. Vous savez, l’un de vos confrères nous a récemment qualifiés René Bouscatel, Vincent Merling et moi-même “d’éternels éléphants”. Cela m’a fait sourire. Lorsque nous luttions pour créer la LNR il y a près de 30 ans, on disait de nous qu’on s’attaquait “aux gros pardessus”.
Il évoque les enjeux de cette élection. Extrait:
Il est toujours important d’avoir une institution forte pour gérer le rugby professionnel qui, à tout moment, peut faire face à de nouveaux enjeux ou à des crises pas toujours prévisibles comme la Covid-19 ou d’autres dans le passé.
La dernière élection a cristallisé des oppositions parce qu’il y avait un contexte très différent, avec des relations entre LNR et FFR beaucoup moins fluides qu’aujourd’hui. Cette élection avait été parasitée par le positionnement des uns et des autres par rapport à la Fédération. Aujourd’hui, cela est moins le cas. Qui que soient les candidats, il y aura plus de sérénité dans cette élection.
Il analyse le mandat de René Bouscatel dans la foulée. Extrait:
En dehors des conditions de son élection et dès lors que les problèmes avec la FFR ont été résolus, René Bouscatel a assuré son mandat dans des conditions assez sereines. Il a été très présent dans la représentation et il a assisté à beaucoup de rencontres. Son mandat a aussi été marqué par le renouvellement du contrat télé dans des conditions satisfaisantes pour le rugby.
Il n’y a pas eu de réformes majeures sur lesquelles il y avait matière à beaucoup s’opposer ou à prendre position. Maintenant il y a de nouveaux débats, sur le salary cap par exemple, qui animent les réunions du collège des présidents comme celle de mardi dernier à Lyon et ceux-ci devront choisir le meilleur fédérateur pour rassembler les clubs et les représenter en France et à l’international.
Il savoure également l’augmentation des droits télé. Extrait:
Oui, je crois que le rugby français peut se féliciter de la relation qu’il entretient depuis des décennies avec son diffuseur et de ne pas avoir cédé à certaines sirènes, notamment celles de fonds d’investissement qui avaient approché la LNR il y a quelques années et qui auraient pu interférer dans les discussions. J’ai fait partie de ceux qui étaient très réservés à l’idée d’entamer des pourparlers avec eux et je crois, avec le recul, que nous avons bien fait.