Lors d’un entretien accordé à Midi Olympique, l’ancien international Français Serge Blanco s’est confié sur le XV de France.
Ce-dernier l’affirme : la Coupe du monde de 2023 a fait énormément de mal au rugby Français.
Il donne son avis. Extrait:
“La Coupe du monde a fait du mal à beaucoup de monde, au moins moralement. Des joueurs ont eu besoin de prendre un peu de recul, comme Alldritt, qui a pris quelques mois de repos. Il fallait recharger les batteries, tourner la page, digérer… On a vu que le XV de France, pour le Tournoi des 6 Nations, n’était pas forcément prêt, que ce soit physiquement ou moralement. Et puis, on y revient : il n’y avait pas Dupont… Il avait été décidé d’un commun accord entre plusieurs parties qu’il ne participerait pas. Donc, on s’est retrouvés dans une vision qui n’était pas forcément idéale pour avoir l’ambition de gagner ce Tournoi des 6 Nations.
Fort heureusement, les Bleus ont redressé la barre lors de la Tournée d’automne. Extrait:
L’automne nous a permis de redorer notre blason avec le match le plus fort, celui des Blacks. Je m’attendais ensuite à quelque chose de différent de la part des Argentins ! Peut-être étaient-ils fatigués en cette fin de tournée, parce qu’ils avaient réalisé une très grande saison avec une victoire en Nouvelle-Zélande, et face aux Sud-Africains et aux Australiens. Je pense que la tournée d’automne a filé pas mal de confiance à nos Bleus qui vont se retrouver sur le Tournoi 2025 avec quelque chose d’intéressant à faire. J’ai envie de les voir briller lors du prochain Tournoi.”
Il a également évoqué les affaires extra sportives du XV de France qui ont fait beaucoup parler. Extrait:
“Je suis triste, d’abord pour ces personnes et bien sûr pour le rugby. Mais j’ai l’impression que tout colle à ce nouveau monde qui est en train de s’installer. On est dans un monde de communication où on subit et où il ne faut pas commettre la moindre faute… Ceci dit, un international a un devoir d’exemplarité. Les fautes, elles sont ce qu’elles sont et ce n’est pas à moi de les juger. Mais je pense qu’il faut que le rugby fasse des efforts pour redorer une image qui n’est pas la sienne ; en tout cas une image que je n’ai pas connue.
Le moindre geste est filmé… Tu dois faire attention à toi et aux autres. On a tous connu ça, on a tous été jeunes, on a tous fait des tournées, on a rigolé, on a plaisanté, il y a des choses peut-être dans les plaisanteries que l’on a faites qui ne passeraient pas du tout aujourd’hui. Mais le problème, c’est que quand on met le maillot frappé du coq, et même en dehors du terrain, dans la vie de tous les jours, on devient un exemple. Il faut absolument se plier à cette discipline : le XV de France doit être mis au-dessus de tout.”
Surtout, Serge Blanco veut parler du décès du jeune Medhi Narjissi. Extrait:
C’est le plus dur, parce que comme je vous disais en préambule : hier soir (samedi) j’étais avec mon petit-fils de 14 ans pour assister au match Bordeaux-Bègles – Toulon. Il était heureux, avait des étoiles plein les yeux et souriait. Cela n’a pas de prix ! Perdre ces moments de bonheur, c’est inimaginable…
On ne peut pas se mettre à la place de qui que ce soit. On ne peut que se dire que ce sont des tragédies que l’on ne veut pas vivre… Il faudra bien que la réalité sorte un jour. En attendant, je suis triste et malheureux pour la famille. On peut dire ce qu’on veut, on peut faire ce qu’on veut : il y a un manque et ce manque restera à vie.
Pour conclure, Serge Blanco a évoqué la réélection de Florian Grill à la présidence de la FFR. Extrait:
C’est vrai que j’étais au début de l’aventure avec Florian Grill, et que j’ai beaucoup d’estime pour Didier Codorniou. Didier est parti sur une ligne de départ qui était peut-être trop proche du jour de l’élection… Vous savez, quand on voit à l’arrivée notre ami Grill qui est élu, c’est le résultat de huit années de travail, ce n’est pas en deux ou trois mois que tu vas renverser la montagne… Donc, c’était comme ça. Il faut admettre ce qu’il s’est passé, accepter le résultat et continuer à travailler, les uns comme les autres.
Rien ne sert de décrier systématiquement les choses. On en revient tous les jours à dire que c’est la faute des autres et pas la sienne… Mais au bout d’un moment c’est fini, basta. On avance, on se relève les manches et on n’en parle plus. Là, il ne se passe pas un jour sans que j’entende que c’est une catastrophe, ou je ne sais quoi. Mais si c’est une catastrophe, il ne fallait pas qu’ils y aillent… Il n’y avait qu’à laisser d’autres personnes s’occuper de la fédération. À bon entendeur…