Le président de Montpellier, Mohed Altrad, a décidé de réintégrer le pilier Mohamed Haouas dans l’effectif, malgré ses récents ennuis judiciaires début décembre.
Cette décision marque un tournant attendu, notamment en raison du silence prolongé des dirigeants du MHR après les dernières frasques de Mohamed Haouas. L’international (16 sélections) avait été retrouvé endormi et en état d’ivresse dans sa voiture.
Trois semaines après cette mise à pied, le pilier droit retrouve sa place au sein de l’équipe montpelliéraine. Bernard Laporte, directeur sportif du MHR, a confirmé cette réintégration dans les colonnes de Midi Libre.
Cette décision contraste avec les déclarations précédentes de Mohed Altrad. Lors du retour de Mohamed Haouas dans l’Hérault l’été dernier, le président montpelliérain avait affirmé : « Au premier écart, il repart. J’espère qu’il a compris avec tout ce qui lui est arrivé. »
Sur le plan sportif, ce revirement se justifie par la nécessité pour le MHR de disposer de suffisamment de piliers droits. Avec seulement Wilfried Hounkpatin et Luka Japaridze en plus de Mohamed Haouas, le club a besoin d’un troisième pilier de haut niveau pour affronter à la fois le Top 14 et la Challenge Cup.
Cependant, la décision de Mohed Altrad dépasse le cadre sportif. Ayant soutenu Mohamed Haouas pendant 15 ans, Mohed Altrad avait également répété qu’il ne laisserait « pas tomber » le joueur, illustrant une relation qui va au-delà du simple lien employeur-employé.
Le MHR offre ainsi une nouvelle chance à Mohamed Haouas, malgré un passé judiciaire chargé incluant des violences conjugales, des cambriolages et des bagarres.
Si Joan Caudullo avait démenti la prolongation de contrat du pilier droit suite à sa dernière garde à vue, Bernard Laporte, lui, ne s’est pas exprimé sur ce sujet auprès de Midi Libre.