Dimanche soir, Clermont s’est imposé petitement contre Vannes à l’occasion de la 14ème journée du Top 14 (19-20).
Interrogé via Midi Olympique, le manager Clermontois Christophe Urios s’est confié sur cette courte victoire.
Il savoure les quatre points de la victoire. Extrait:
Il y a effectivement les quatre points de la victoire. On recolle au classement et on efface la c*nnerie de la semaine dernière. On a montré beaucoup de caractère, on a été costaud quoi ! Même si on s’est compliqué la tâche sur le match avec une discipline qui n’est pas à la hauteur. Il fallait que l’on soit très à cheval sur ça et on ne l’a pas été. Ça nous a coûté cher. Mais en même temps, on peut gagner le match avec le bonus offensif. Ce soir, on est content.
La semaine dernière, on n’a pas su s’en sortir. Ce qui m’avait déçu, c’est que l’on n’arrivait pas à trouver les clés et c’était pourtant un match plus facile que celui-là. Je trouvais que, depuis quelques mois, on montait en puissance. On avait des repères forts et, sur ce match face au MHR où l’on se devait d’être une équipe, on n’a pas réussi à la faire. J’avais le sentiment que nous avions fait un bond en arrière.
Donc, aujourd’hui, je voulais voir une équipe, avec un état d’esprit. Je voulais leur faire mal physiquement parce qu’on est plus costaud qu’eux. Mais c’est une équipe en face avec de grands hommes, ce n’est pas facile de gagner ici. On a joué une équipe de possédés. C’est bien de l’avoir fait, après la déconvenue de la semaine dernière et aussi après ce voyage qui a été incroyable.
En fait, le match d’aujourd’hui était clé, après, encore une fois, la déconvenue de la semaine dernière contre Montpellier. C’était important de recoller au classement, de se remettre la tête à l’endroit. Je trouve qu’on a fait les choses dans l’ordre. Ça nous permet de nous libérer avant ces deux matchs européens qui arrivent.
Il explique pourquoi le voyage jusqu’à Vannes a été très compliqué pour le groupe Clermontois. Extrait:
On devait partir à 14h30. On a décollé un peu plus tard parce qu’il y avait des conditions météorologiques ici qui n’étaient pas faciles. Ce qui nous a mis la puce à l’oreille c’est qu’on a rajouté du carburant, on s’est dit que ce n’était pas forcément bon signe… Quand on est arrivé ici, ça s’est dégradé, après une heure de vol. On n’y voyait rien. On a essayé de se poser deux ou trois fois, on n’a pas réussi. Les contrôleurs aériens ont fait en sorte de nous poser le plus près possible. Lorient, pas possible, Rennes pas possible, Brest pas possible et Nantes n’a pas voulu nous recevoir.
On s’est donc retrouvé à Caen. C’était lunaire, nous nous sommes retrouvés dans l’aéroport seuls. On a eu la chance de tomber sur des gens aidant, notamment le transporteur, avec un chauffeur qui a été top. On aurait dû être là samedi à 16h30, on est arrivé à 22h30. Je trouve que les joueurs ont été tops, on aurait pu partir en cacahuètes ! Finalement, avec le match à 21h05, on était dans un super cadre. On a pu se reposer, j’ai trouvé qu’on avait bien géré la journée. Les joueurs ont fait en sorte que ça se passe bien. Finalement il n’y a pas eu d’impact.
Pour conclure, il évoque les deux matches de Champions Cup à venir contre Bath et Bristol. Extrait:
On va à Bath et on reçoit Bristol, les deux premières équipes du championnat anglais. Ce sont encore des gros matchs, mais on a envie de ça. Clermont est une équipe qui a dominé le Top 14, qui a dominé la coupe d’Europe pendant des années, et on a été au creux de la vague. On est un petit peu mieux. On a besoin de ces confrontations, de cette dureté des matchs pour montrer que Clermont a envie de redevenir ce que c’était par le passé. On ne fait pas la fine bouche, on fera jouer la meilleure équipe possible pour ramener le plus de points possibles de Bath et après on aura une finale chez nous contre Bristol. On a envie de se qualifier en coupe d’Europe !