C’est officiel : accusés de viol avec violence au mois de juillet dernier, les deux internationaux Français Oscar Jegou et Hugo Auradou vont effectuer leur retour dans le groupe France.
Le sélectionneur Français Fabien Galthié a décidé de rappeler les deux jeunes joueurs malgré les polémiques du moment.
Certains estiment qu’ils sont innocents car blanchis par la justice Argentine.
D’autres pestent estimant qu’il est trop tôt pour rappeler ces deux joueurs qui étaient encore dans une gravissime affaire de viol, il y a quelques semaines seulement.
Ce jeudi, Midi Olympique publie un gros coup de gueule sur son média.
Le bi-hebdomadaire pointe du doigt une culture de l’omerta dans le rugby Français. Extrait:
“Une culture de l’omerta, où le milieu protège les siens et absout les méfaits, tant que la sanction ne vient pas de l’extérieur. C’est vrai pour tous les sujets : les addictions, la violence physique, sexuelle, orale, le dopage ou les accidents de la vie. La liste des exemples, ces dernières années dans le rugby français, se remplit à un rythme effréné qui confine à l’emballement. Sans que jamais personne n’en porte les responsabilités.”
Dans la foulée, Midi Olympique cite toutes les affaires qui ont écorché l’image du rugby Français, ces dernières années :
Les Grenoblois ? Pas leur faute, à les écouter. D’ailleurs, la victime était consentante et active, malgré le sordide de l’affaire et la nausée venue à tous ceux qui ont, un jour, eu entre les mains le rapport des auditions.
Marc Cécillon ? Pas sa faute. C’est le drame de l’après-carrière, du vide qu’elle provoque et du dépit amoureux qui tenaient le 357 Magnum.
Les Bleus d’Édimbourg (2018) vidés de leur avion à la vue de tous, visés par une plainte pour agression sexuelle ? Pas leur faute. D’ailleurs, c’est la fille qui avait commencé.
Mohamed Haouas, multi-condamné ? Pas sa faute. C’était une erreur de jeunesse. Puis un simple coup de colère. Puis un croche-patte, ou une gifle. Ou les deux. C’était un moment d’égarement, ou de détresse.
Les Clermontois à Millau (2014), pris en stage de pré-saison dans une rixe de fin de soirée, en sortie de boîte ? Pas leur faute. C’était un odieux guet-apens. Un traquenard à la machette, façon « rumble in the jungle »*.
Hans Nkinsi et Taleta Tupuola, accusés de violences conjugales à Béziers ? Pas leur faute. Elle est tombée. Ils ne voulaient pas. Ou pas comme ça.
Bastien Chalureau, condamné pour agression ? Pas sa faute. En tout cas, pas raciste. Il paraît.
Melvyn Jaminet, suspendu pour des publications à caractère raciste sur ses réseaux sociaux ? Pas sa faute. D’ailleurs, c’était juste une blague qui aurait dû rester privée. Et son doigt a glissé.
Mathieu Bastareaud en Nouvelle-Zélande ? Pas sa faute. Peut-être celle d’un autre. Ou d’une table de chevet. On ne sait pas. Peut-être qu’on sait. De toute façon, vous, vous ne saurez jamais.
Midi Olympique évoque également les affaires concernant James O’Connor et Ali Williams concernant la consommation de cocaïne ou encore la disparition tragique du jeune Medhi Narjissi en Afrique du Sud.
Le journal spécialisé se demande quand vont s’arrêter ces dérapages. Extrait:
“Alors, face à ce trop-plein, on se réveille quand ? On assume quand ? On change quand ? On sanctionne quand ?”
Clairement, Midi Olympique laisse entendre que le rugby Français a décidé encore une fois de ne pas agir en convoquant si tôt Oscar Jegou et Hugo Auradou. Extrait:
“Occasion ratée, encore. On continue de jouer avec le feu.”