Chaque semaine, le Midi Olympique propose à ses lecteurs d’être publiés dans le bi-hebdomadaire pour évoquer le sujet de leur choix.
Et cette fois-ci, les lecteurs du Midi Olympique se sont faits le plaisir de critiquer ouvertement l’arbitrage.
Le premier lecteur se demande à quoi servent réellement les arbitres vidéo. Extrait:
À quoi servent les arbitres vidéo ? À rien ! Depuis quelque temps, dans neuf cas sur dix, à la demande de l’arbitre central, il en résulte quoi ? Que c’est lui seul qui prend la décision sur sa demande en n’oubliant pas de dire à ses assesseurs : « Vous êtes d’accord ?» Je reste sur ma décision terrain (bonne ou mauvaise) après beaucoup de palabres inutiles élaborées à l’avance et une perte de temps de jeu trop important. Je pense que cela n’aura échappé à personne. Que pensent les puristes de ce jeu sur les nouvelles introductions en mêlées ? D’où cela vient-il ? La réponse est facile ! Meilleurs vœux à tous.
Un second lecteur se pose des questions sur les arbitres qui sifflent des en-avant volontaires. Extrait:
En-avant volontaire ? Depuis déjà plusieurs mois, les arbitres sifflent des en-avant volontaires suivis d’un carton jaune à tour de bras. Il y a, dans volontaire, la faculté d’un acte délibéré, c’est-à-dire que le joueur veut faire faute. Quand on regarde les actions, dans 90 % des fautes sifflées, on voit le défenseur mettre les bras pour plaquer (ce qui est demandé par les instances du rugby), avec la tête tournée vers le porteur du ballon et qui, de fait, ne regarde pas la balle.
À ce moment-là, le porteur de balle fait une passe qui tape dans le bras du plaqueur. Où y a-t-il acte volontaire ? Par ailleurs, on constate que souvent, cela fait pencher le match du côté de l’équipe qui bénéficie de la pénalité. Pour moi, je pense que les arbitres devraient revoir leur copie et surtout la définition d’acte volontaire. Quand un arbitre se trompe, ce n’est pas volontaire ! Qu’ils reviennent donc à un constat d’acte volontaire mieux défini. Un joueur qui tape avec sa main sur le ballon volontairement, OK, mais souvent, les en-avant dits volontaires ne méritent qu’une mêlée.
Un autre encore demande à ce que les agressions soient rudement sanctionnés. Extrait:
Samedi dernier, monsieur Ramos a encore fait parler de lui. Lors de la rencontre La Rochelle – Toulouse, le talonneur Tolu Latu n’a écopé que d’un carton jaune et non du rouge que méritait son agression sur Daroque ; lequel demi de mêlée a dû quitter définitivement le terrain à cause de sa blessure à une épaule ! Il faudrait que pour toute agression entraînant une blessure de l’adversaire, le rouge soit obligatoirement de rigueur. Mieux, la suspension du joueur exclu devrait être équivalente à l’indisponibilité du joueur touché.
Un dernier lecteur se confie. Extrait:
Le rugby se laisse gagner par les projets susceptibles de générer des ressources financières, notamment avec l’ECPR qui intègre des équipes d’Afrique du Sud, induisant que celles-ci se déplacent pour jouer en Europe et inversement. Non-sens pour les joueurs, non-sens pour les calendriers des championnats nationaux, non-sens économique pour les clubs, non-sens environnemental. Dans ce contexte, il se murmure aussi le projet d’un championnat mondial intégrant les plus grands joueurs de la planète…
Gigantisme quand tu nous tiens ! Il est nécessaire d’examiner le contenu des décisions arbitrales et de leurs conséquences, en particulier sur les gestes dangereux qui blessent les joueurs. Des internationaux s’expriment de plus en plus envers les arbitres pour leur faire part de leur ressenti. Il sera difficile de demander l’exemplarité et le professionnalisme à des joueurs quand le corps arbitral reste laxiste sur l’application des sanctions attribuées à des fautes volontaires graves. Dans tous les cas, c’est bien de la santé des joueurs dont il est question. Si le rugby devait ne devenir qu’un spectacle, il y perdrait toute son âme et certains de ses pratiquants ou pratiquantes.