Pour la première fois depuis la Coupe du monde de 2019, le pilier droit international Français Rabah Slimani va retrouver le groupe France afin de préparer le Tournoi des Six-Nations.
Le sélectionneur Français Fabien Galthié a décidé de rappeler l’ancien joueur du Stade-Français Paris pour renforcer son effectif.
Interrogé via Midi Olympique, Rabah Slimani a raconté comment il a appris son retour en sélection nationale.
Pour lui, cela a été une véritable surprise. Extrait:
Pour être transparent, je ne peux pas dire que je n’y pensais pas. Mais je n’y croyais plus. C’est donc une vraie surprise. On me posait souvent la question pour savoir si j’espérais encore être un jour sélectionné et je répondais que le train était parti sans moi, que l’histoire était terminée. Depuis que je n’ai plus été sélectionné, de nombreux joueurs ont été appelés et ont été très bons. Une nouvelle génération a émergé, a commencé une autre histoire. Et, de façon logique, je pensais que ce n’était plus la mienne. Maintenant, je n’ai jamais rien lâché. J’avais quand même une petite flamme au fond de moi.
Il exprime ensuite sa grande détermination. Extrait:
Quand je rentre sur un terrain de rugby, c’est pour gagner. Et tant que je joue, je veux donner le meilleur de moi-même. Je sais que je n’ai plus 25 ans, mais si je peux apporter mon expérience, c’est quelque chose qui me plaît. Cette convocation, pour moi, ce n’est donc que du bonus. Si on me fait confiance pour jouer ou être sur une feuille de match, tant mieux. Si je ne joue pas, je serai le premier supporter du XV de France.
Dans la foulée, il rappelle avoir gagné en expérience depuis sa dernière sélection avec les Bleus. Extrait:
J’ai déjà presque six années de plus (rires). Ce n’est pas forcément négatif parce qu’aujourd’hui j’ai une autre approche des entraînements, des matchs, des enjeux. Je sais ce que représente l’équipe de France. Avoir été absent durant cinq ans m’a permis d’avoir une autre vision. Plus jeune, je me mettais beaucoup de pression. Aujourd’hui, j’y vais sans stress. Je sais ce que j’ai à faire. Le staff a été très clair sur ce qu’il attend de moi. Et puis, je me sens beaucoup plus libre dans ma tête.
Je me mets beaucoup moins de pression. Le rugby est mon métier, mais ça reste un jeu, une passion. J’ai la chance d’en vivre et c’est de cette façon que j’arrive à être positif.
Il l’affirme : tout le monde au Leinster était très heureux de son grand retour en équipe de France. Extrait:
C’était incroyable ! J’ai eu l’impression qu’ils étaient encore plus heureux que moi. Déjà pour moi, c’était exceptionnel. Mais alors eux… Ils sont plusieurs à m’avoir pris dans leur bras pour me faire câlin, dont Furlong. C’était génial. Ils ne m’ont même pas chambré sur le fait qu’on pourrait éventuellement se croiser le 8 mars (NDLR : date d’Irlande – France). Ils étaient juste contents pour moi. Le manager Leo Cullen aussi. Ça m’a d’ailleurs rassuré.
De son côté, il avoue avoir été embarrassé car il vient tout juste d’arriver au Leinster qu’il doit déjà quitter le club Irlandais pour rejoindre le groupe France. Extrait:
En fait, j’étais embarrassé vis-à-vis d’eux car ils m’avaient fait signer aussi pour assurer l’intérim durant les périodes internationales. Logique, je n’avais plus été sélectionné depuis 2019. Et là, bim, on me rappelle. Mais Leo Cullen a été top avec moi. Il m’a dit : « T’inquiète pas, on va trouver des solutions. Profites-en bien, régale-toi. » J’ai vraiment apprécié. Et puis, j’ai aussi senti que c’était une reconnaissance de leur travail. Si je reviens à Marcoussis, c’est donc aussi grâce au Leinster.