Cela ne vous a pas échappé : les franchises Sud-Africaines ont été balayées lors de la phase de poules de la Champions Cup.
Trois saisons après leur arrivée, les franchises de la nation arc-en-ciel ne comptent que deux victoires en neuf matches.
Les Sharks de Durban, les Bulls et les Stormers n’ont pas fait le poids face aux Européens.
Certains se demandent pourquoi les franchises Sud-Africaines ne prennent pas véritablement au sérieux cette compétition et pourquoi elles n’alignent pas toujours leur meilleure équipe pour ces matches de Champions Cup.
Interrogé via Midi Olympique, un correspondant du rugby Sud-Africain, Ken Borland a expliqué la grosse problématique des équipes Sud-Africaines en Champions Cup.
A lire ci-dessous :
“Le plus gros problème qu’ont les franchises sud-africaines, c’est la profondeur d’effectif. Leur priorité, c’est de bien figurer en URC car elle qualifie à la Champions Cup. Le problème, c’est que les meilleurs joueurs ne peuvent disputer l’ensemble des matchs des deux compétitions, en plus des tests internationaux.
Pour être compétitives sur tous les terrains, les équipes auraient besoin de deux groupes complets. Malheureusement, le salary cap sud-africain est très bas et le taux de change du rand (la devise sud-africaine, N.D.L.R.) est catastrophique. Dans ces conditions, c’est très dur de bâtir un effectif très complet. Certains clubs de Pro D2 comme Brive et Grenoble disposent de budget qui dépassent largement celui d’équipes sud-africaines en URC !
Je pense que si les Sud-Africains doivent continuer à exister dans cette compétition, il faudra vraiment réfléchir au rythme des calendriers.”
« La réalité, c’est que le modèle de la Coupe d’Europe commençait à décliner », estime de son côté Thomas Lombard via Le Progrès. « L’alignement de l’Afrique du Sud sur les fuseaux horaires permettait d’amener une autre dimension à la compétition, et potentiellement aussi de maximiser des revenus avec des nouveaux sponsors », précise-t-il.
« C’est l’opportunité pour nous d’avoir sous la main les joueurs pendant quasiment une semaine complète », préfère positiver Lombard concernant les longs déplacements.
« On a vécu des moments intenses, ça permet de renforcer les liens entre les joueurs », renchérit l’ailier toulonnais Gabin Villière, reparti d’Afrique du Sud avec une victoire face aux Stormers en décembre (24-14). « Le Top 14 est long, dur, un peu rébarbatif, donc ça nous a permis de vivre autre chose même si on était loin de nos familles. »
« Tout le monde demande un calendrier global. On espère que ça arrivera », a déclaré le deuxième ligne des Boks Eben Etzebeth au micro du podcast The Ruck. « C’est probablement la seule chose logique à faire. »
Doit-on encore inviter les équipes Sud-Africaines à jouer la Champions Cup ?