Arrivé à Clermont l’été dernier en provenance de Grenoble (Pro D2), le talonneur Barnabé Massa poursuit son apprentissage au plus haut niveau.
Interrogé via Le Dauphiné, l’ancien joueur de Grenoble ne cache pas que ses débuts avec l’ASM ont été compliqués pour lui.
Il s’explique. Extrait:
« Elle a été un peu dure sur le démarrage, sinon elle se passe très bien. Il y a de bons talonneurs qui sont installés au poste (Etienne Fourcade et Folau Fainga’a). Et avec la Coupe du monde (U20, en juillet en Argentine), le fait d’être arrivé en cours de préparation, donc de ne pas forcément avoir eu le temps de comprendre tout le projet, toutes les choses, c’était compliqué. Mais je suis vraiment très content de mon choix et ce début de saison confirme un peu que c’est le bon. »
Il avoue avoir été surpris par le niveau du Top 14. Extrait:
« J’ai été vraiment surpris. Pourtant, il y a pas mal de joueurs passés par le Top 14 qui m’en avait parlé. Je m’attendais à un niveau, mais pas à ce point quand même. Je ne sais pas si c’est parce que j’étais passé du niveau U20 au niveau Top 14. Mais franchement, les premières semaines, même les premiers entraînements, je sentais que c’était un gap au-dessus ; et ce n’était pas un petit gap (écart). Quelque chose de très compliqué au début. »
C’est sur le plan physique que Barnabé Massa a ressenti une énorme différence avec la Pro D2. Extrait:
« C’est physiquement. Déjà en Pro D2, je n’étais pas le talonneur le plus dominant. Et là, de passer en Top 14 où il n’y a que des mecs ultra-dominants, encore plus au poste de talonneur. C’était plus physique que rugbystique, parce que j’estime savoir jouer au rugby. Mais répondre au combat, c’était compliqué quand même. »
Il indique que le deuxième ligne Thomas Ceyte l’aide beaucoup au quotidien. Extrait:
« Il y a Thomas Ceyte. Il est de la région, pas loin de chez moi, de l’Ardèche (Aubenas), et ça a été un des premiers à me mettre en confiance ; notamment sur la touche car c’est un des leaders de touche. Pour moi, ça a été un des premiers à me mettre en confiance. Je ne dirais pas qu’il m’a pris sous son aile, mais il m’a donné confiance. Et sur la mêlée, j’avais déjà “Rège” (Régis Montagne), avec qui j’étais l’année dernière à Grenoble. »
Dans la foulée, il affirme être très heureux d’être entrainé par Christophe Urios. Extrait:
« Oui. J’ai appris à le connaître, même si ça ne fait pas non plus longtemps que je suis à Clermont. Franchement, quand j’ai été visité le club et que j’avais discuté un peu avec Christophe, ça m’a tout de suite parlé, le projet de recréer un nouvel ASM, de tout reconstruire avec une nouvelle équipe. Et de faire partie de ce nouveau projet, c’est un vrai honneur. Je suis vraiment très content d’être managé par Christophe (Urios).
L’exigence, en soi, je l’avais déjà à Grenoble ; mais peut-être pas à ce niveau. Même si le staff à Grenoble était déjà très exigeant, là, je dirai que c’est l’ensemble du club qui est exigeant. Quand tu es dans un cadre comme ça, dans un club avec une histoire comme ça, et que le projet, c’est de remonter le club là où il devrait être, tu te dois d’être exigeant. Et c’est ça qui fait aussi que, pour l’instant, sur le début du Top 14, on est plutôt bien. Tout le monde travaille très dur. »