L’arrière de l’Aviron Bayonnais, Cheikh Tiberghien s’est longuement confié via Midi Olympique.
Ce-dernier s’est notamment confié sur la qualification de son équipe pour les huitièmes de finales de la Challenge Cup. Extrait:
La Challenge Cup est assez différente du Top 14, mais cette compétition, nous l’avons jouée. Nous avions pour objectif de nous qualifier et nous ne sommes pas passés à la trappe. Pendant le Challenge, nous avons pu un peu faire tourner l’effectif, des mecs qui jouaient moins ont eu du temps de jeu, ils ont fait de bons matchs et nous avons pu prendre deux bonus offensifs. Les entraîneurs nous avaient demandé de garder le même ADN qu’en Top 14. Nous ne voulions pas surjouer, mais nous voulions prendre du plaisir en tentant des choses.
Il évoque le huitième de finale de la compétition à venir contre les Bulls. Extrait:
J’avais regardé le match des Bulls contre le Stade français Paris. C’est costaud. C’est une équipe sud-africaine, personne ne sera surpris là-dessus. Les Bulls descendent de Champions Cup, ils sont meilleurs que nous sur le papier. Ça va être un bon test à domicile, c’est une nouvelle page de l’histoire du club qui va s’écrire.
Il l’affirme : tous les joueurs Bayonnais sont très exigeants. Extrait:
Tous les jours, à l’entraînement, il y a une exigence entre nous. Lorsqu’il y a une passe qui est ratée, on ne se dit pas “ce n’est qu’un entraînement”. À la vidéo, quand on voit des choses qui sont bonnes, on se dit qu’il faudrait qu’elles soient encore meilleures. Après le match à Vannes, le contenu n’était pas bon. C’est très bien de gagner à l’extérieur, mais on aurait dû mieux faire.
Ce week-end, Bayonne défiera l’USAP. Il se confie. Extrait:
Ce n’est vraiment pas facile d’aller gagner là-bas. Perpignan, c’est hyper costaud. C’est une des équipes qui joue le plus en Top 14. Elle joue beaucoup et bien. Leur ADN, c’est du combat et du jeu. Je pense que ça va cogner sec. La dernière victoire, là-bas, remonte à 1971. Faire un bon match et gagner là-bas doit être une motivation pour écrire une page de l’histoire du club.
Dans la foulée, le joueur Bayonnais est revenu sur son début de saison qu’il juge “poussif”. Extrait:
Il a été très poussif. J’ai eu des blessures qui m’ont freiné. Je n’étais pas habitué à ça, car l’an dernier je n’étais pas blessé, et à Clermont, j’avais beaucoup joué. Cet été, j’ai fait la préparation physique de mon côté et non pas avec l’équipe, car je me suis cassé le doigt après une semaine d’entraînement. Je n’ai raté que les deux premières rencontres de Top 14, on pense que ce n’est pas beaucoup, mais ça faisait deux mois que j’étais sur le côté, à l’entraînement. Tu rates un peu le train collectif. Tu dois ensuite te remettre au diapason de l’équipe, et c’est normal, mais tu as du retard. La reprise a été poussive.
À Lyon, je me déchire le pectoral. Ce n’est pas long, je ne rate que deux matchs, car il y a eu les vacances au milieu, mais pendant un mois et demi, je me suis retrouvé sur le côté à nouveau. Ça fait partie du jeu, je l’accepte. Pour revenir à la question, ça a été poussif au début, là c’est mieux. Je dois bosser pour revenir au niveau de l’an dernier, où c’était plutôt pas mal, à part sur la fin.
En fait, j’ai été, en début de saison, sur la lancée de la fin de saison dernière. J’avais baissé de régime en fin de championnat l’an passé, et j’ai réattaqué sur les mêmes bases. À présent, je me sens mieux, il faut que je garde ça et que je progresse encore, car ce n’est pas excellent. Je suis jeune, donc physiquement pas trop mâché. Si je peux jouer les 30 matchs dans la saison, je veux les jouer. Peut-être que j’étais fatigué en fin de saison, car je ne me suis pas écouté, mais je ne l’ai pas ressenti, dans le sens où je voulais jouer.
Il juge ses prestations. Extrait:
C’est hyper frustrant. Après, quand vous dites “tout raté”, c’est ce que les gens peuvent penser. Dans mon sentiment, il y a des matchs où j’ai raté beaucoup de choses, mais les retours avec les entraîneurs servent à voir qu’il y a, aussi, des choses bien. On ne voit souvent que le mal. Dans la globalité, j’ai en tête deux ou trois matchs que j’ai ratés, oui, même s’il y avait des bonnes choses. C’est compliqué à gérer dans le sens où il faut vite basculer, mais on sait comment marche le sport professionnel. Il faut de la confiance.
Quand tu n’es pas bon, tu n’es pas en confiance, puis tu rentres dans un cercle vicieux. Le plus dur, pour tous les sportifs professionnels, c’est la régularité. Quand tu es bon, il faut tenir ce niveau et quand tu ne l’es pas, il faut vite switcher pour redevenir bon. Ce sont des périodes. À part Antoine Dupont, qui est toujours excellent, ça fait partie du truc. Des fois, on est moins bon. Il faut arriver à le gérer avant de ré-élever son niveau.
Il confirme être dans le moins bien depuis un petit moment maintenant. Extrait:
Une saison, ça dure dix mois. À chaque saison, il y a des matchs où je suis moyen, d’autres pas bon, mais le but, c’est d’être bon le plus possible. Là, c’est la première fois où ça dure un peu plus longtemps, et où, sur trois, quatre ou cinq matchs, je ne suis pas à mon niveau.
Pour sortir de ce cercle vicieux, il a une idée en tête. Extrait:
La première des choses, c’est que je l’ai fermée et j’ai travaillé. C’est ce que je continue à faire. Au début, tu te renfermes un peu, mais ce n’est pas une chose à faire. Tu es frustré. Après, j’ai beaucoup parlé avec Greg (Patat), Ged (Fraser) et Nick (Abendanon). Quand tu regardes un match tactiquement et techniquement, avec les entraîneurs qui s’y connaissent vraiment, tu vois qu’il y a des choses bien. On s’est demandé ce qu’il fallait travailler. Après, c’est sûr que quand tu n’es pas bon, tu ne la ramènes pas et tu travailles. Tu échanges aussi avec ta famille, tes proches et, sur la partie rugby, avec le staff.