Malgré son entrée réussie, avec un essai marqué, le centre du Racing 92 Henry Chavancy n’a pas pu empêcher la défaite de son club face à Castres (20-27). Après la rencontre, il n’a pas caché sa frustration.
Cette défaite est un nouveau gros coup sur la tête?
C’est une énorme déception parce qu’on savait que c’était un match charnière pour recoller. On prend zéro point à la maison, donc les places qualificatives s’éloignent.
Vous êtes à dix points du top 6, ça se complique pour les phases finales.
On est lucides, on n’a pas saisi l’opportunité de raccrocher le wagon. C’est un championnat long, et il ne faut jamais lâcher. L’an dernier, on accroche la qualification à la dernière action de la 26e journée. Mais là on est plus proches de la 14e place que de la 6e, et on le sait.
Comment expliquez-vous la première heure catastrophique (6-27 à la 60e minute)?
On sent une équipe en manque de confiance. C’était un match important pour nous, et on a ressenti cette tension. Castres a scoré rapidement et on a baissé la tête. On peut retenir la réaction, mais elle ne sert à rien.
Dans le groupe, avez-vous senti cette saison compliquée arriver?
On est un groupe en manque de confiance, mais je connais bien mes coéquipiers et le staff. Ce dont je suis sûr, c’est qu’on est tous dans le même bateau et qu’on rame tous dans le même sens. On doit continuer à se battre parce que ça va devenir dangereux et inquiétant, même si ça l’est déjà.
Vous avez démarré sur le banc, et votre entrée a redynamisé un peu vos coéquipiers. Sentiez-vous qu’ils avaient besoin d’encouragements?
Quand on est en manque de confiance, une petite action peut vraiment changer la dynamique. En deuxième mi-temps, on a avancé dans les collisions et on a réussi à les mettre en difficulté et ça change tout. Moi, désormais, c’est mon rôle de donner ce que je peux, de rassurer et d’aider.
Avez-vous la sensation de ne plus faire peur?
C’est notre troisième défaite à la maison, on a fait un nul contre Lyon également. Si j’étais les équipes adverses, je viendrais pour gagner. À nous de regagner leur respect. C’est difficile d’analyser à chaud, parfois il faut juste la fermer, baisser la tête, accepter les critiques et travailler dur.
Via RMC Sport