Le Tournoi des 6 Nations 2025, qui commence ce vendredi 31 janvier avec la réception du Pays de Galles, marque une étape importante pour le XV de France, qui doit désormais se conformer à un nouveau cadre disciplinaire après les scandales ayant terni l’image du rugby français durant l’été 2024.
William Servat, co-entraîneur de la conquête du XV de France depuis 2019, joue un rôle clé au sein du dispositif, bien que son influence dépasse officiellement ses fonctions.
Selon Le Parisien, il est en charge d’organiser des soirées “décompression” pour les joueurs, des moments de convivialité visant à renforcer la cohésion entre les membres de l’équipe. Cependant, ces événements ont récemment été remis en question à la suite des affaires Jégou-Auradou et Jaminet, qui ont mis en lumière les dérives possibles dans ces contextes festifs.
Des enquêtes journalistiques ont également soulevé des problèmes similaires dans les niveaux inférieurs du rugby.
En réponse à ces incidents, les dirigeants du rugby français ont pris des mesures strictes. Un nouveau “cadre de vie“, illustré par une charte que joueurs et staff doivent signer, a été mis en place pour encadrer les comportements.
Ce règlement s’applique désormais à tous les membres du XV de France, y compris William Servat, qui a été prié de ralentir le rythme des soirées “trop arrosées”. “Son rôle a évolué comme celui des autres“, a expliqué le vice-président de la Fédération française de rugby (FFR), précisant qu’il n’était pas responsable des dérives et que ses initiatives étaient menées “de façon transparente, ouverte et validée par le staff”.
Malgré ces changements, William Servat reste attaché à ces moments de convivialité. Extrait :
Des moments de convivialité entre le staff et les joueurs, je ne vois pas ce qu’il y a de choquant. Nous tissons des liens. C’est ma nature et ça me caractérise. Les joueurs ne sont pas alcooliques et ne boivent pas “en cachette”, je ne renoncerai pas à ces moments de partage, de fraternité, de vivre ensemble
Pourtant, la tolérance qui prévalait par le passé sous Fabien Galthié et certains cadres de la FFR a changé.
Les dirigeants ont tranché : le respect de la déontologie et des résultats prime désormais sur les traditions de cohésion informelles.