Le premier match du XV de France dans le tournoi des VI Nations 2025 ce vendredi (21h15) marque le retour d’Hugo Auradou et Oscar Jegou, mis en examen pour viol aggravé en Argentine l’été dernier avant de bénéficier d’un non-lieu en décembre dernier. L’accueil réservé par le public les interroge.
Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France, a éludé le sujet mercredi lors de l’annonce de la composition de l’équipe. Mais la présence sur le banc d’Hugo Auradou et Oscar Jegou pour le premier match du tournoi des VI Nations contre le pays de Galles, ce vendredi (21h) concentre les regards. Le deuxième ligne et le troisième ligne font, à cette occasion, leur grand retour en sélection après avoir bénéficié d’un non-lieu en première instance le 10 décembre dernier (la plaignante a fait appel) dans l’affaire où ils avaient été mis en examen pour viol aggravé sur une femme lors de la tournée en Argentine l’été dernier.
Les deux joueurs s’interrogent sur l’accueil
Selon les informations de RMC Sport, les deux jeunes joueurs de 21 ans se posent la question de l’accueil que va leur réserver le Stade de France au moment de leur entrée sur le terrain. Du côté de leur entourage, c’est la même chose.
Certains membres de leur famille seront présents dans les tribunes et espèrent tous un environnement favorable mais ils leur ont tout de même conseillé de faire abstraction de toute réaction du public.
Au sein même du groupe France, leur retour n’a pas fait débat, que ce soit de la part du staff ou au sein même des joueurs. L’entraîneur de l’attaque Patrick Arlettaz, n’a pas éludé le point de vue de la morale. “On n’est jamais hermétiques, le sujet n’est pas là, on n’est pas là pour mettre des œillères. Ça peut susciter des réactions mais il faut faire un choix.”
Ce choix a été fait par le sélectionneur Fabien Galthié. Il les a appelés dans un groupe élargi et les deux jeunes joueurs ont ensuite impressionné sportivement à l’entraînement, que ce soit sur le secteur de la touche pour Auradou ou pour l’activité de Jegou sur le terrain.
La Fédération Française de Rugby, elle, avait, une fois le non-lieu prononcé le 10 décembre dernier, immédiatement ouvert la porte à leur sélection, par le biais d’un communiqué. Et ce, même si la plaignante a fait appel qui sera examiné le 10 février prochain. Sept mois après le début de l’affaire et la mise en examen pour viol aggravé, Auradou et Jegou vont donc vivre leur deuxième sélection et guetteront l’attitude du public pour valider, ou non, la première étape de leur réintégration.
Via RMC Sport