La comparution de Mohamed Haouas, pilier international du Montpellier Hérault Rugby, initialement prévue mardi, a été reportée au 27 février. Le joueur devait répondre d’une affaire de conduite en état d’ébriété devant la justice.
Un report critiqué par l’avocat du joueur
Le procureur de Montpellier devait proposer une peine de trois mois de prison ferme dans le cadre de cette audience, mais celle-ci a été repoussée. Me Marc Gallix, l’avocat de Mohamed Haouas, a réagi en déclarant :
“Le procureur Fabrice Belargent a critiqué le fait que je dise à l’avance que je n’acceptais pas la proposition de trois mois de prison ferme pour le délit de conduite en état d’ivresse.”
L’audience a donc été officiellement annulée et reportée au 27 février à 8h30. Me Gallix a ajouté : “Je regrette cette perte de temps.”
Avant ce report, l’avocat du joueur a déclaré que le parquet prévoyait une sanction incluant trois mois de prison ferme, un stage de sensibilisation à la sécurité routière et un retrait de permis de six mois. Cette proposition devait être faite dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Une réaction du procureur attendue
Si Fabrice Belargent n’a pas immédiatement réagi, il a toutefois exprimé son étonnement face à la divulgation de cette information, précisant ne “jamais communiquer sur (ses) réquisitions et propositions de peine à venir.”
Un passé judiciaire chargé
Mohamed Haouas, âgé de 30 ans et sélectionné 16 fois en équipe de France, avait été interpellé en décembre à Montpellier alors qu’il dormait au volant de son véhicule, stationné en double file. Des passants, constatant qu’il ne réagissait pas, avaient brisé une vitre avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Revenu à Montpellier cet été après une saison à Biarritz (Pro D2), Haouas était censé adopter “un comportement exemplaire”. Cependant, son passé judiciaire reste marqué par plusieurs condamnations. En 2023, il avait été condamné à un an de prison ferme pour avoir frappé son épouse, ainsi qu’à 18 mois de prison, dont neuf ferme, pour “violences aggravées” lors d’une altercation en 2014 à Montpellier. Il a fait appel de cette dernière condamnation.
Par ailleurs, en 2022, il avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour une affaire de cambriolages de bureaux de tabac en 2014.