Réélu en octobre dernier, Florian Grill, 59 ans, doit diriger une Fédération française de rugby secouée par plusieurs affaires.
Entre polémiques et critiques, le président de la FFR cherche à restaurer l’image du rugby tricolore.
Des Polémiques Qui Ébranlent le XV de France
Le rugby français a récemment fait la une des faits divers, notamment avec les accusations de viol visant Oscar Jegou et Hugo Auradou, joueurs du XV de France. Bien que la justice argentine ait prononcé un non-lieu, un appel a été déposé.
Par ailleurs, Melvyn Jaminet s’est retrouvé au cœur d’une controverse après la diffusion d’une vidéo dans laquelle il tenait des propos racistes.
Survenues lors de la tournée estivale 2024 en Argentine, ces affaires ont alimenté les critiques sur les troisièmes mi-temps et leurs dérives.
Ces tensions se sont manifestées dans les tribunes du Stade de France, où Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été sifflés lors du match contre le pays de Galles le 31 janvier.
Une Position Ferme de la FFR
Florian Grill affirme, via Le Monde, comprendre ces réactions tout en défendant la gestion de la FFR.
Il l’affirme : n’importe qui peut porter plainte contre des joueurs Français et décimer ainsi l’équipe de France. Extrait:
« Mais dès le premier jour de cette affaire nous avons écouté la plaignante, parce que le rugby n’est pas hermétique aux maux de la société (violences, violences sexuelles, racisme, homophobie, antisémitisme).
Pour autant, nous avons rappelé la présomption d’innocence des deux joueurs et fait confiance à la justice argentine. Il y a eu un réquisitoire unanime des trois procureurs en faveur d’un non-lieu. Et nous avons été clairs depuis le début : s’il y avait un non-lieu, ils étaient sélectionnables. Sinon, n’importe qui accuse l’équipe de France de tout et on la décime. »
Vers la Fin des Dérapages
Interrogé sur les troisièmes mi-temps et leurs excès, Grill se montre intransigeant :
“Depuis quarante ans, dans le rugby français, on acceptait, on tolérait, voire, dans certains cas, on organisait des dérapages. Nous y avons mis fin. Avant il n’y avait pas de cadre. Maintenant, tous les joueurs et le staff savent qu’il y en a un et que, s’il y a dérapage, il y aura sanction. Nous ne ferons pas de cadeau.”
Dès novembre, avant la tournée d’automne, il avait d’ailleurs annoncé la fin des troisièmes mi-temps pour cette période et pour l’actuel Tournoi des 6 Nations.
Un signal fort pour montrer que le rugby français veut tourner la page des scandales.