Cette semaine, dans les colonnes de Midi Olympique, Jacky Lorenzetti a tenu à clarifier plusieurs sujets concernant le Racing 92.
Le président francilien a évoqué la fin de mandat de Stuart Lancaster, le départ imminent de Laurent Travers vers Bayonne et celui, plus abrupt, de Camille Chat, qu’il considère comme “l’un des enfants du club”.
Il est également revenu sur l’expérience contrastée à Créteil et l’avenir du club à Colombes.
Enfin, il a salué les premiers pas du “rugueux” Patrice Collazo dans son nouveau rôle.
Il déclare que le Racing 92 est dans une mauvaise passe et explique avoir fait des erreurs importantes. Extrait :
(Il soupire) Moi, je suis passionné par tout ce que je fais, et en particulier par le rugby où les émotions sont décuplées. Le Racing vit une période difficile et je souffre avec lui. […] Jusqu’ici, on avait toujours été dans les six meilleures équipes françaises et européennes. Ce n’est plus le cas, soyons lucides. Il fallait donc réagir. Reprenons un peu le cours des choses. Il y a deux ans, j’ai demandé à Laurent Travers de prendre du recul parce que le cycle devait changer. On s’épuisait un peu, on ne se renouvelait pas… C’était un besoin instinctif, presque de survie. J’ai donc réussi à convaincre Toto, contre son avis je dois l’avouer, de devenir président. C’était ma première erreur.
Jacky Lorenzetti enchaîne en expliquant le choix de Stuart Lancaster. Extrait :
Derrière ça, j’ai accepté la candidature de Stuart Lancaster : à l’époque, tout le monde trouvait l’idée bonne, moi le premier. Ça ne l’a pas fait… Depuis la guerre de 100 ans, les Anglais sont nos pires amis ou nos meilleurs ennemis, je ne sais pas… Mais ça ne l’a pas fait, quoi… Et ça ne remet pas en cause le fait que Stuart est un grand technicien et un gros bosseur. Il était là tous les matins à 5h30. Aussi, Stuart n’a peut-être pas appris le français assez rapidement et, autour de ça, le tout avait du mal à prendre.
Il explique que Stuart Lancaster et lui-même étaient simplement différents. Extrait :
On s’est donc quitté d’un commun accord. Même si mon patronyme d’Europe du Sud et ma dynamique ritale me conduisent parfois à pousser des gueulantes, on ne s’est pas lancé la vaisselle à la figure. […] Stuart avait une culture différente de la nôtre ; nos joueurs, latins dans l’âme, avaient néanmoins besoin de bouillir davantage.