Le président de Castres, Pierre-Yves Revol s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a notamment évoqué les élections à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby qui auront lieu le 13 mars prochain.
Le patron du CO ne se cache pas d’être un soutien de Yann Roubert.
Il confirme espérer une victoire de l’actuel président du LOU Rugby face à René Bouscatel. Extrait:
Je n’ai aucune animosité à l’égard de René Bouscatel avec qui j’ai beaucoup cheminé depuis la création de la LNR, même s’il s’était opposé aux grandes réformes que j’avais mises en œuvre (Salary cap et quotas de JIFF, NDLR), et même si nous avons divergé à l’occasion de la précédente élection durant laquelle je soutenais Vincent Merling. Toutefois, au-delà des relations amicales, je soutiens la candidature de Yann Roubert.
Il explique pourquoi il préfère soutenir Yann Roubert. Extrait:
Parce qu’après Serge Blanco, moi-même, Paul Goze puis René Bouscatel, je trouve intéressant pour la LNR de se renouveler avec un profil différent, émanant d’une nouvelle génération prête à s’engager. Un profil qui allie dynamisme, capacité de travail, connaissance du monde de l’entreprise et de l’Ovalie, ainsi que des nouvelles technologies et de l’international. Yann Roubert a beaucoup d’atouts pour exercer la fonction.
Dans la foulée, il rappelle que si la LNR se porte bien, c’est surtout grâce aux clubs. Extrait:
En premier lieu, j’ai envie de dire que si la LNR se porte bien, elle le doit avant tout à tous ceux qui investissent et s’investissent dans les clubs professionnels. Ce sont eux qui créent des richesses, ce sont eux qui rendent le Top 14 attractif, et lui permettent d’avoir en complément un niveau de revenus collectifs satisfaisant – je fais principalement allusion aux droits TV.
Ce sont eux qui, avec leurs représentants successifs, ont eu l’intelligence de cultiver avec Canal + une relation de partenariat et de confiance bénéfique dans le temps. Enfin, je constate que l’institution est d’une grande stabilité, incarnée par son Directeur Général Emmanuel Eschalier depuis plus de 15 ans.
Dans la foulée, il explique ne pas être totalement satisfait du travail effectué par René Bouscatel à la tête de la Ligue. Extrait:
Le Président doit lui impulser quand cela s’impose les réformes nécessaires, écouter les présidents de clubs, essayer de les faire converger vers des positions communes et ce n’est pas toujours simple. De ce point de vue, je n’ai pas toujours ressenti durant cette mandature une maîtrise suffisante des dossiers de la part de la gouvernance. J’ai parfois assisté à des réunions de présidents interminables, mais confuses et mal orientées faute de leadership. Je crois que nous pouvons améliorer l’efficacité de la gouvernance, ainsi que la fluidité des relations entre l’institution et les clubs. Encore une fois, Yann Roubert me semble bien profilé pour cela.
S’il était élu, Yann Roubert serait rémunéré pour son poste de président de la LNR. Et cela ne dérange pas Pierre-Yves Revol. Extrait:
Je comprends que cela puisse susciter des réserves chez certains parce que, depuis la création de la LNR, le principe du bénévolat a été appliqué, qu’il est inscrit dans nos statuts et que les présidents dans un passé récent l’ont confirmé. Mais non, cela ne me gêne pas, car Yann Roubert n’en fait pas un préalable ni une condition à son élection. Il sait pertinemment que cela nécessiterait une réforme des statuts adoptée par la LNR, puis par la FFR. Il faudrait donc un consensus suffisant. Nous n’en sommes pas là et s’il est élu et non rémunéré, Yann Roubert sera toujours en capacité d’exercer une activité professionnelle en dehors du groupe GL Events. Cette question ne constitue donc pas un obstacle.
Enfin, Revol se dit confiant dans l’avenir de la Ligue. Extrait:
Bien sûr. Ces élections sont une étape démocratique, mais tous les clubs concernés doivent après cette étape essayer de travailler ensemble et continuer à se préoccuper de l’ensemble du secteur professionnel, c’est-à-dire toutes les parties liées à la LNR dont les syndicats, ainsi évidemment que le Top 14 et la Pro D2. Je ne crois pas qu’il y ait un autre sport professionnel où les passerelles – et surtout les relations financières et sportives – entre les deux divisions soient aussi fortes. C’est très bien pour notre rayonnement, mais aussi pour notre implantation géographique.