La volte-face du pilier Tevita Tatafu, qui devait s’engager à l’Union Bordeaux-Bègles avant de prolonger à l’Aviron Bayonnais, n’est pas du goût du club bordelais. S’estimant dans son bon droit, le président Laurent Marti va contre-attaquer pour réclamer réparation. Et attaquer Tatafu devant la justice.
A Bordeaux on ne digère toujours pas le choix de Tevita Tatafu, le pilier droit de l’équipe de France qui avait signé un précontrat avec l’UBB pendant l’été. Son futur club négociait avec l’Aviron Bayonnais sa clause de sortie fixée à 500.000 euros. Les relations plus que tendues entre Philippe Tayeb et Yannick Bru n’avaient pas facilité la tâche de Laurent Marti, mais en Gironde, on restait extrêmement optimiste quant à l’issue du dossier.
A tel point que trois jours avant l’annonce de sa prolongation à Bayonne (officielle le dimanche 26 janvier dernier), l’agent avec lequel il avait signé le précontrat bordelais et son gestionnaire de patrimoine visitait une maison à 10 minutes du centre d’entraînement de Bègles.
L’UBB compte bien faire valoir ses droits devant la justice
Tatafu ne faisait pas de mystère de sa volonté de rejoindre l’UBB, y compris auprès de ses coéquipiers en bleu quand il avait rejoint Marcoussis à l’automne dernier pour y vivre ses deux premières sélections. Son oncle, le pilier Toma Taufa, arrivé à l’UBB en tant que joker médical de Sipili Falatea après avoir joué par le passé à… Bayonne, avait également fortement œuvré pour qu’il rejoigne la Gironde.
Mais pendant ce temps-là, le club basque a proposé une prolongation XXL au pilier de 22 ans, jusqu’en 2030. Et a fini par rafler la mise.
Le choix de prolonger a secoué tout le monde à Bordeaux, y compris Laurent Marti, qui a appris la nouvelle à travers le communiqué de Bayonne. Surpris, choqué puis extrêmement froissé et en colère par la décision prise, le président girondin ne compte pas en rester là. Bordeaux affirme être en possession de plusieurs documents pour tenter d’actionner différents leviers dans ce dossier. L’UBB compte bien faire valoir ses droits devant la justice. Cette histoire va donc finir devant les tribunaux et visera le joueur.
Retrouvailles sur le terrain ce samedi
On se souvient qu’en 2014, sans toutefois passer par la justice, le Castres Olympique et Rory Kockott avaient dû lâcher un joli chèque au RC Toulon pour retenir l’emblématique demi de mêlée au CO, lequel avait signé un pré-contrat dans le Var avant de se rétracter. L’UBB pourrait tenter de faire la même chose. Mais avec la clause de sortie évoquée plus haut, selon nos informations, le montant demandé pourrait être bien plus important.
Mais récupérer de l’argent via cette procédure n’atténuera en rien la perte d’un si gros potentiel JIFF à un poste clé pour l’UBB. Au moment des retrouvailles entre les deux clubs sur le terrain ce samedi en Top 14 au stade Jean Dauger (14h30), c’est un épisode de plus dans leurs relations tumultueuses.
Via RMC Sport