L’information est signée Sud-Ouest –
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a tranché : Loïk Le Priol sera jugé pour assassinat, tandis que Romain Bouvier voit les faits requalifiés en tentative d’assassinat. Une décision qui confirme la préméditation du crime survenu le 19 mars 2022 et qui satisfait la famille de la victime.
Une requalification partielle mais des charges maintenues
Malgré la demande des avocats de la défense pour une requalification en violences volontaires, la justice a maintenu l’essentiel des accusations. Loïk Le Priol, 30 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour assassinat. Romain Bouvier, 33 ans, initialement poursuivi pour les mêmes faits, est désormais jugé pour tentative d’assassinat.
Cette distinction permet, selon Me Yann Le Bras, avocat de la famille Aramburú, de clarifier les rôles et de recentrer les débats devant la cour d’assises. Un avis partagé par Me Christophe Carriou-Martin, qui représente Shaun Hegarty, l’ami de la victime présent lors du drame : « L’élément clé reste la confirmation d’une intention meurtrière concertée et déterminée. »
Une légitime défense rejetée
Tout au long de l’instruction, les accusés ont plaidé la légitime défense. Ils espéraient une requalification en violences ayant entraîné la mort pour Loïk Le Priol et en violences volontaires avec arme pour Romain Bouvier, ce qui aurait réduit leurs peines encourues. Si leurs avocats estiment que la décision fragilise l’accusation en différenciant les actions des deux hommes, la préméditation reste reconnue.
Un scénario violent en deux temps
Les faits se sont déroulés en quelques secondes sur le boulevard Saint-Germain à Paris. Après une altercation dans un bar, Federico Martin Aramburú et Shaun Hegarty ont croisé à nouveau Romain Bouvier, qui a ouvert le feu et pris la fuite. Loïk Le Priol, alerté par les coups de feu, est intervenu, tirant à son tour à plusieurs reprises sur l’ex-rugbyman biarrot, déjà blessé.
Le procès impliquera également deux autres personnes : Lyson Rochemir, la compagne de Le Priol, poursuivie pour complicité, et un quatrième homme accusé d’avoir aidé Bouvier à fuir et d’avoir dissimulé l’arme du crime.
La famille de Federico Martin Aramburú attend désormais la fixation de la date du procès, espérant une tenue d’audience d’ici la fin de l’année.