À même pas 20 ans, Junior Kpoku s’impose déjà comme un joueur très convoité.
Le deuxième ligne formé aux Saracens, qui évolue cette saison sous le maillot du Racing 92 en Top 14, attire l’attention des fédérations française et anglaise.
Si l’avenir international du joueur reste incertain, l’Angleterre semble pour l’instant avoir une longueur d’avance. Actuellement membre de la sélection U20 du XV de la Rose, Junior Kpoku a récemment été invité par le staff de Steve Borthwick à s’entraîner avec l’équipe senior en pleine préparation du Crunch face à la France (victoire anglaise 26-25).
Une initiative qui s’apparente à une opération séduction de la part de la Fédération anglaise.
Toutefois, le Racingman n’était pas éligible pour la rencontre de Twickenham. Suspendu trois matchs après un carton rouge reçu contre l’Irlande lors du Tournoi U20, il est également concerné par la règle d’inéligibilité des joueurs anglais évoluant à l’étranger.
Le staff du XV de France, dirigé par Fabien Galthié, suit aussi attentivement le dossier. Sous contrat avec le Racing 92 jusqu’en 2027, Kpoku pourra statutairement représenter les Bleus à partir de l’automne 2026, après avoir passé trois ans en France.
Né à Londres de parents congolais et francophone, il avait d’ailleurs laissé planer le doute sur son avenir dans une interview accordée au Telegraph en mars 2024 : « Peut-être que ce sera l’Angleterre, peut-être la France. Je ne sais pas encore. »
Depuis, la Fédération anglaise a intensifié ses efforts. Le sélectionneur Steve Borthwick et le directeur de la performance Conor O’Shea se sont rendus plusieurs fois à Paris pour échanger avec le joueur. L’une de ces visites a abouti à sa convocation la semaine dernière à PennyHill Park, centre d’entraînement du XV de la Rose, où il a participé à une opposition avec l’équipe senior.
Une expérience qui pourrait peser dans sa décision, d’autant que le joueur a récemment clarifié sa position dans une interview au Daily Mail. Extrait :
La Marseillaise, je ne crois pas que ce soit pour moi. Jouer pour l’Angleterre, c’est dans mes veines. Je suis né là-bas, mes parents, ma famille, mes amis sont là-bas. C’est mieux pour moi de représenter mon pays.
Des propos qui semblent sceller son avenir sous le maillot anglais, mais en rugby, rien n’est jamais totalement figé.