Mis en place l’été dernier, le plan de haute performance de l’arbitrage a profondément transformé l’évaluation des officiels du Top 14 et de la Pro D2.
Sous la direction de Romain Poite et Mathieu Raynal, deux anciens arbitres internationaux, cette nouvelle cellule technique a instauré un cadre rigoureux pour améliorer la qualité des décisions prises sur le terrain.
Ils se félicitent par ailleurs des échanges entre les clubs et les officiels de match.
Via Sud-Ouest, Romain Poite revient sur l’intégration d’anciens arbitres dans les clubs et parle de son expérience à Toulon. Extrait :
J’en ai moi-même fait l’expérience pendant deux ans et finalement je suis retourné dans la maison qui m’a accueilli de nombreuses années. Tout le monde m’appelait monsieur l’arbitre au RCT. Finalement, je n’avais pas de prétention à être monsieur l’entraîneur. Mais a contrario, il y a quelqu’un comme Alexandre Ruiz qui est en train d’épouser une grande carrière de manager et d’entraîneur de club.
Il explique que ce phénomène est situationnel. Extrait :
Ç’a surtout été un phénomène situationnel parce que trois ou quatre arbitres ont mis un terme à leur carrière au même moment et les clubs avaient ce besoin-là. Ils ont observé ce qui se faisait en équipe de France. Les Bleus travaillent avec un arbitre depuis de nombreuses années : Joel Jutge par le passé, Jérôme Garcès aujourd’hui. Les clubs ont trouvé l’idée intéressante parce que la discipline est quelque chose qui pèse.
Mathieu Raynal savoure les échanges avec les clubs depuis le début de saison. Extrait :
Ce plan a aussi été mis en place pour éviter que les clubs aspirent nos meilleures compétences. À l’heure actuelle, tous les clubs de Top 14 et de Pro D2 sollicitent des arbitres à l’entraînement. Mais des arbitres encore en activité. Libre ensuite à un club de prendre un ancien arbitre. Mais un arbitre encore en activité ne peut pas intervenir dans un club en dehors de notre plan de haute performance. Ça fonctionne très bien. C’est la solution qu’on a trouvée à la fois pour conserver nos meilleures compétences et pour répondre à une demande des clubs.
Enfin Romain Poite confirme que les retours des clubs et des arbitres sont très probants. Extrait :
On souhaite que la matière première de l’arbitrage reste à l’arbitrage tout en partageant notre expertise avec les clubs afin que tout le monde puisse trouver des comportements qui rendent le rugby confortable pour les joueurs et pour les arbitres. Depuis le début de la saison, il y a eu 59 interventions d’arbitres au sein des clubs de Top 14 et de Pro D2. Et tous les retours qu’on a sont probants. De la part des coaches mais aussi de la part des arbitres parce que c’est un vase communicant. L’arbitre va se nourrir du jeu, de la vision des entraîneurs et des joueurs. Et lui-même peut expliciter sa façon de voir les choses.