Samedi, Vannes a réussi l’exploit de faire tomber le Racing 92 à l’Arena.
Interrogé à l’issue de la rencontre via L’équipe, le manager de Vannes, Jean-Noël Spitzer a exprimé sa joie.
Il explique que son équipe a tout de suite basculé sur le prochain match : la réception de Montpellier. Extrait:
Le plus difficile pour nous, c’est le futur match de samedi, et la réception de Montpellier (16h30). On a tout de suite basculé. Parce que gagner un match de top 14, ça nous demande énormément d’efforts, de préparation, et nous, à Vannes, on ne peut pas se permettre le moindre relâchement, le moindre à-peu-près.
Il explique que son équipe est rentrée à Vannes à 1h00 du matin, dimanche. Extrait:
À une heure du matin. Aujourd’hui (ce dimanche), tout le monde est off. Mais vous voyez, je suis repassé au bureau.
Il analyse la victoire des siens. Extrait:
On ne pouvait pas faire beaucoup plus. C’est le ressenti qu’on avait nous, le staff et même les joueurs. On avait d’abord eu du temps pour bien travailler. On avait de bons repères. On avait fait un bon debriefing aussi du dernier bloc, un debriefing assez chiffré et puis on a eu le temps de travailler la cohésion aussi, de passer du bon temps entre nous, de refaire des barbecues. On a aussi délocalisé des séances dans des clubs partenaires qui pouvaient nous offrir la possibilité de travailler sur synthétique.
L’important, c’est qu’on s’est présentés au match du Racing en se disant qu’on avait fait tout ce qu’on pouvait dans la préparation. On ne peut pas laisser les choses de côté. Le Top 14 nous demande d’être à 100 %, tout le temps. Dès qu’on ne l’est pas, à la fois dans la prépa ou dans le match, encore plus quand on ne l’est pas dans les deux, on ne peut prétendre à rien.
Sur le match d’hier et le match contre le Stade Français, nos leaders ont porté l’équipe. C’est une vérité dans le sport. Tes leaders, ils doivent être au niveau. Après, il ne faut pas se tromper de leader. On a des leaders qui s’engagent dans le projet réellement. Et clairement, ils sont au niveau. Mais maintenant, il faut penser à Montpellier.
Il confirme que de nombreux Bretons étaient présents à l’Arena pour cette rencontre. Extrait:
Oui, il y avait pas mal de monde, et les joueurs ont eu un mal fou, à sortir de la pelouse. Ils sont arrivés au compte-goutte dans le vestiaire, et je n’ai même pas pu leur parler. Les supporters sont encore là, ils nous ressemblent, tout le monde a envie de croquer dedans, de profiter. Peu importe l’issue finale. On veut laisser un héritage. Alors oui, le maintien ce serait plus qu’un héritage. Mais on veut laisser une trace. On ne veut pas donner l’impression d’être une équipe qui baisse les bras, qui se trouve des excuses. Nos supporters sont un peu comme ça. Ils veulent prendre du plaisir, ils veulent nous soutenir. Ils veulent donner la meilleure image possible de ce qu’ils sont. Comme les joueurs.
Il s’attend à un match très compliqué contre Montpellier. Extrait:
Ce sera hyper difficile car inconsciemment, tu peux avoir une forme de relâchement après un succès à l’extérieur. On ne peut pas se permettre de louper la moindre heure de travail dans la semaine. Si tu blesses ton demi d’ouverture parce que tu loupes ton échauffement, bah, c’est une énorme connerie. J’ai envie de vous dire qu’on marche sur des oeufs avec ça.
J’avais cette crainte qu’on soit complètement décrochés. J’avais peur que cette défaite d’un point à la maison contre Clermont (19-20, 14e journée) soit rédhibitoire. Mais finalement, on a maintenu tous nos standards, et chaque semaine. On n’a pas baissé les bras. On est un peu récompensés de ça. Mais, on est encore derniers.
Il conclut. Extrait:
C’est la première équipe de Vannes en Top 14. Quoi qu’il arrive, ça devra rester, ça restera. Il faut que cette page de l’histoire du club soit la plus belle possible. On veut le maintien, évidemment, c’est l’objectif ultime. Mais il y a autre chose, il y a nos attitudes, nos comportements, le lien qu’on a avec nos supporters, la façon dont on joue au rugby, dont on se présente sur le terrain. Cette envie d’avoir une identité. On respecte le Top 14, on a respecté le Challenge européen, on rate la qualification d’un point. On est le premier promu à se qualifier pour le Supersevens. On est le club qui a mis le plus de pros à disposition du Supersevens. On veut montrer cette image de club qui s’engage complètement. Qui ne crache pas dans la soupe et dans rien.