Ce samedi, Perpignan s’est incliné sur la pelouse de Pau à l’occasion de la 17ème journée du Top 14 (23-6).
Interrogé à l’issue de la rencontre via L’Indépendant, le manager de l’USAP, Franck Azéma a poussé son coup de gueule.
Mécontent de la prestations de ses joueurs, le technicien du club Catalan n’a pas mâché ses mots.
A lire ci-dessous :
Je ne vois rien à retenir de notre côté. Même si on a été devant pendant demi-heure, on a été inexistants dans tous les secteurs. En conquête, dans ce qu’on produit, on a été dominés de bout en bout. Avec des conditions qui n’étaient pas idéales, évidemment, sur la première mi-temps, mais bon c’était le cas des deux côtés. On n’a eu aucune intention.
On dit qu’on vient à Pau pour faire un gros match, parce qu’on le sait, on était à 30 points tous les deux, on explique comment on veut batailler, comment on doit se présenter. On a le droit de perdre, mais pas de la façon dont on a perdu… On a été pris dans tous les domaines. On ne peut pas rivaliser quand on se livre comme on l’a fait aujourd’hui.
Il avoue être très déçu de la part de son groupe. Extrait:
Oui, ça me déçoit de nous tous, les joueurs, le staff. Ça veut dire qu’on ne fait pas bien notre boulot, que la qualité n’est pas là, qu’il n’y a pas de rendu dans ce qu’on produit. Ce ne sont pas que les joueurs, c’est tout le monde.
On n’a pas d’ascendant, on n’a pas de munitions, on n’a pas d’emprise sur le match. On est toujours en train de courir derrière eux sur des choses assez basiques, le territoire, tenir le ballon, faire deux temps de jeu, mettre la pression chez eux. C’est frustrant.
Selon lui, son équipe a été vraiment nulle ce samedi. Extrait:
Non, mais ça veut dire que nous, on a été vraiment nuls. Si eux n’ont pas été géniaux, où est-ce qu’on se situe alors ? On n’a rien produit, on n’a mis aucun ingrédient, que ce soit dans la physicalité, dans l’incertitude qu’on peut mettre en pressant. Je sais que les conditions n’ont pas été idéales aujourd’hui, qu’on n’allait pas faire de grandes envolées, mais juste de l’alternance pour pouvoir gagner la ligne d’avantage, que ce soit devant comme derrière. Mais non, zéro, rien.
Le rugby, c’est un jeu de pression. Quand tu n’avances pas, ça veut dire que tu subis. Quand tu subis, tu te mets à la faute, tu laisses l’avantage et l’initiative à l’adversaire. Et c’est ce qu’on a laissé faire. Pau a pris l’ascendant petit à petit sur la ligne d’avantage, en conquête. Leur victoire est normale, il n’y a rien à dire.
Il espère que son groupe va vite se remobiliser. Extrait:
J’ai toujours dit : tu gagnes deux matches, tu bascules sur le haut tableau, tu perds deux matchs, tu regardes derrière toi. Là aujourd’hui, on a perdu, la semaine dernière on a fait match nul, et on est en train de regarder vers le bas. C’est comme ça. Et ça va être comme ça jusqu’à la fin de la saison. On n’a plus besoin de dire qu’on n’aurait pas besoin de stress dans la semaine.
Maintenant, on regarde pour voir comment on se sauve. C’est la réalité. Il ne faut pas faire semblant de le dire, ce n’est pas bon sinon. Il va falloir voir comment on va réagir par rapport à ça, comment on va se comporter la semaine prochaine (contre l’UBB, samedi 1er mars, 21 h), parce que si on a la même attitude on en prendra 40 à la maison. On a une semaine pour se mobiliser.