Ce samedi, le demi-de-mêlée du XV de France, Maxime Lucu s’est longuement confié via RMC Sport.
Ce-dernier est notamment revenu sur les mises à l’écart de Damian Penaud et de Matthieu Jalibert pour le match contre l’Italie.
Il l’avoue : ce n’est jamais facile à vivre pour de tels joueurs.
A lire ci-dessous :
Depuis l’automne, le sélectionneur Fabien Galthié n’hésite pas à faire des roulements, y compris chez les cadres. Ça a concerné Charles Ollivon, Gaël Fickou, Grégory Alldritt. Voir un Damian Penaud, votre coéquipier à l’UBB, hors du groupe, ça fait bizarre?
Forcément que ça fait bizarre. Parce que Damian, on sait l’atout offensif qu’il représente et la qualité qu’il peut amener sur des matchs. On l’a vu encore qu’en Angleterre. Mais comme tu le dis si bien aussi, c’est que ce groupe-là, il est étoffé. Il bosse à 42. Il y a énormément de qualité aussi quand on voit sur le banc ou même qui pousse derrière pour jouer les matchs. On dit que les semaines sont un éternel recommencement parce qu’il faut aller chercher le maillot, comme on le dit souvent. C’est ça aussi la qualité de la profondeur que l’on voit, qu’on avait peut-être un peu moins avant. Là, on voit qu’on peut travailler à beaucoup plus, que chacun a sa place dans le groupe et qu’il peut aller chercher des maillots.
Damian ne participera pas à match en Italie. Mais on voit que Théo (Attissogbe) et même Louis (Bielle-Biarrey) amènent toute leur fougue et leur jeunesse. On voit que tous les week-ends, ils performent, que ce soit en club ou en sélection. Il y a un roulement. On l’a vu lors de la tournée de novembre. On le voit là. Le but, c’est aussi d’amener de la stimulation au sein du groupe et que les victoires soient là, peu importe les joueurs qui jouent sur le terrain. C’est le très haut niveau. Il est impitoyable.
On vous sait également proche de Matthieu Jalibert. Ce n’est pas toujours facile pour lui?
Non, ce n’est pas évident. On le sait. Le haut niveau et l’équipe de France, c’est le sommet du rugby mondial. Quand on est joueur, on a envie de titiller et de côtoyer ce niveau-là. Mais on sait aussi que, parfois, il y a des choix qui sont faits et des périodes qui ne sont pas si évidentes que ça. Le but, c’est mentalement d’être prêt à ça, de travailler là-dessus et de savoir que rien n’est joué, peu importe la situation.
Que l’on soit titulaire, ou même remplaçant, ou même hors groupe, on sait qu’on a une carte à jouer dans ce groupe-là. Si on y est, c’est que le staff nous fait confiance. Maintenant, il y a des choix qui sont faits sur certains matchs, d’autres qui sont dans les autres matchs. Il faut surtout travailler mentalement par rapport à ça et s’entraider aussi. Parce qu’il y a des périodes qui ne sont pas évidentes, ça c’est certain.
Vous aimeriez qu’il y ait d’autres débats autour de la personne de Matthieu?
Forcément qu’autour de Matthieu, il y a ce débat-là, notamment, défensivement. On l’a vu, offensivement, il a été excellent contre les Anglais, et ça, on ne le découvre pas maintenant. C’est un excellent joueur, qui apporte tout ce qu’il peut en attaque. Cette folie-là. Il a montré aussi que, malgré tout ce qu’on pouvait dire par rapport au système qui était mis en place, il avait sa place.
Et après, c’est défensivement où il doit travailler encore plus. Il doit monter son exigence là-dessus, parce qu’au niveau international, ces moments-là coûtent cher. Mais en tout cas, il travaille tous les jours. Il en est conscient et il n’est pas abattu aujourd’hui. Forcément, c’est une déception de ne pas jouer. Mais comme n’importe quel mec du groupe, on sait qu’il travaille pour, et en tout cas, il a un net progrès là-dessus.