Le SU Agen traverse actuellement une grosse crise.
Les Agenais enchainent les défaites et pointent à la 15ème place de la Pro D2.
Une situation d’urgence donc, pour le club Lot-et-Garonnais, qui va devoir se battre pour le maintien en Pro D2.
Interrogé via Midi Olympique, le président Agenais Jean-François Fonteneau a exprimé sa détresse. Extrait:
Je vis ça très mal. C’est aussi très compliqué pour les administrateurs qui sont à mes côtés. Pour ne rien vous cacher, je suis parti à la 55e d’Aurillac, dépité.
Je vous avoue que cette saison, je suis très loin du sportif puisque je me concentre surtout pour essayer de faire en sorte que notre économie fonctionne. Ça me coûte très cher à titre personnel. Je suis dépité, on ne comprend pas. Dans un match d’une grande importance, tu passes encore une fois à côté dans l’engagement. C’est hallucinant de se trouer de cette façon-là.
Il précise que le club lui coûte énormément d’argent chaque saison. Extrait:
C’est effectivement très triste. Cela me coûte 1 à 2 millions d’euros par an. Vous imaginez ? Pour voir ce spectacle lamentable. Je suis dépité mais je m’accroche parce que j’aime ce club et cet esprit sportif. Mais c’est une situation qu’on vit tous très mal.
Il explique en vouloir aux joueurs. Extrait:
Oui. À Aurillac, il y a une mauvaise conduite de jeu et je pense que les consignes n’ont pas forcément été respectées. Encore une fois, je suis très loin du sportif mais je vais être obligé de discuter avec le staff. Je m’étais volontairement sorti de cette situation. Sauf que là, on est en grand, grand danger. Grand danger, parce que même si cette équipe a du talent, je pense que si on doit jouer un match capital, ça sera compliqué.
Cette année, je ne suis pas du tout présent sur le sportif. Donc, je ne sais pas. Je connais quelques joueurs, on va sûrement avoir des discussions. Il faudra qu’on les ait, d’ailleurs. Avec ce que je vois là, je me dis qu’effectivement, on n’est sûrement pas prêts à jouer un match de barrage.
Il explique comment Agen va devoir se relever. Extrait:
Il faut trouver de bons ingrédients et de bons leviers. Je suis déjà intervenu avant Béziers. Donc, il y a des choses que tu ne peux pas forcément renouveler sans arrêt parce qu’après, ton discours devient inaudible. Mais bon, il va falloir qu’on ait effectivement des échanges et que les joueurs se mettent en mode survie.
Vous savez, je suis le dirigeant. Moi, je paye. Quand tu vas chercher deux millions d’euros par an, je pense que tu fais le job. Et les dirigeants font le job. On est le quatrième budget de Pro D2. Bien sûr que le président valide les choix qui peuvent être faits par le staff mais je ne veux pas revenir sur le terrain.
Il conforte le staff sportif dans la foulée. Extrait:
Tu ne peux pas sortir un staff tous les ans. Je pense que Sébastien (Calvet) est quand même l’homme de la situation. Il va falloir que le staff trouve les clés.
Il explique clairement en avoir marre de cette situation. Extrait:
Au-delà de ça, ça va impacter sur moi. Parce que moi, je commence à en avoir ras le bol. Quand tu dois mettre cet argent et que tu entends des gens dire que Fonteneau doit dégager… D’accord, pas de problème, mais il faut trouver la personne qui mettra cet argent et l’énergie que j’y mets ! Est-ce que les joueurs ont vraiment conscience de cette situation ? Je ne sais pas. On va vraiment leur poser la question, y compris le staff, bien sûr. Au-delà de ça, on doit s’assurer que l’on puisse évoluer en Pro D2. C’est surtout ça, aujourd’hui, mon inquiétude.