Plongé dans une spirale négative, le Stade Français a pris une décision radicale pour tenter de redresser la barre. Après une série de réunions tendues, le club parisien a acté un remaniement de son encadrement : Paul Gustard devient l’unique patron du sportif, tandis que Laurent Labit prend du recul.
Une situation intenable
La défaite à Toulon a été la goutte d’eau de trop. Bon dernier du Top 14 après 17 journées, le Stade Français traverse une tempête qui a nécessité des décisions fortes en interne.
Midi Olympique revient en détails sur les réunions qui ont eu lieu au sein du club de la Capitale.
Dès dimanche, une réunion de crise a été organisée par le directeur général Thomas Lombard afin d’analyser les raisons de cette descente aux enfers. L’un des problèmes majeurs soulevés ? Un flou persistant sur la hiérarchie sportive.
Car si Paul Gustard avait été nommé entraîneur principal après l’éviction de Karim Ghezal, c’est Laurent Labit qui continuait à gérer l’équipe au quotidien. Une cohabitation confuse, qui n’a fait qu’accentuer la crise sportive du club. Pire encore, Karim Ghezal, débarqué de Paris, a retrouvé du succès à Lyon, un signe supplémentaire que les choix de direction n’ont pas porté leurs fruits.
Les joueurs brisent le silence
Dimanche en fin d’après-midi, une deuxième réunion a été tenue, cette fois en présence des joueurs. Certains d’entre eux ont pris la parole sans détour pour exprimer leurs doutes quant à l’organisation sportive du club. “Qui dirige vraiment ? Labit ou Gustard ?”, se demandaient plusieurs cadres du vestiaire, lassés de ce double commandement.
Face à cette situation, Labit a lui-même proposé de se retirer du sportif, en concertation avec Thomas Lombard et le propriétaire Hans-Peter Wild. Après une nuit de réflexion, la direction a validé cette nouvelle organisation : Paul Gustard prend officiellement les rênes du groupe, épaulé par Morgan Parra et Julien Tastet.
Un pari sous pression
Laurent Labit conserve son poste de directeur du rugby, mais n’aura plus d’influence sur le terrain. Désormais, toute l’attention est tournée vers la réception de La Rochelle, ce samedi. Une victoire pourrait valider définitivement ce nouvel organigramme, tandis qu’un énième revers plongerait encore un peu plus le club de la capitale dans l’incertitude.