Bousculé par l’Italie, le milieu de terrain du XV de France a une nouvelle fois affiché des lacunes défensives préoccupantes.
Dans ses colonnes, Midi Olympique revient sur ce point faible des Bleus.
Entre erreurs d’alignement et manque de communication, la paire Yoram Moefana – Pierre-Louis Barassi a souffert, relançant les interrogations après la débâcle de Twickenham.
Avant même le coup d’envoi, le choix de reconduire Yoram Moefana et Pierre-Louis Barassi au centre interrogeait. Leur manque d’automatismes avait déjà coûté cher en Angleterre, et la prestation face à l’Italie n’a fait que renforcer les doutes. Deux erreurs majeures ont permis aux Italiens de trouver la faille.
Des erreurs défensives qui coûtent cher
Dès la 11e minute, sur une attaque classique en passes courtes, Yoram Moefana et Pierre-Louis Barassi se trouvaient mal alignés, laissant Tommaso Menoncello transpercer la défense tricolore.
Un scénario qui s’est répété à la 27e, lorsque Yoram Moefana, en retard sur son pressing, a laissé une brèche pour Juan Ignacio Brex, pris à l’intérieur par un Pierre-Louis Barassi statique.
À cela s’ajoute une action dangereuse à l’heure de jeu, où la paire de centres, trop resserrée, s’est fait piéger par un leurre italien, ouvrant un boulevard pour l’ailier Federico Trulla.
Si d’autres erreurs ont été commises, notamment sur l’essai de Paolo Garbisi (61e), qui s’est engouffré trop facilement entre Thomas Ramos et Léo Barré, c’est bien l’étanchéité du centre du terrain qui inquiète.
Quel impact pour Shaun Edwards ?
Face à ces lacunes répétées, l’influence de Shaun Edwards, le responsable de la défense, est plus que jamais questionnée.
“Ils ont du potentiel au milieu du terrain, de la vitesse, et ils ont réussi à trouver des espaces dans cette zone-là“, a reconnu Fabien Galthié, conscient que ses futurs adversaires ne manqueront pas d’exploiter ces failles.
Le retour de Romain Ntamack à l’ouverture est attendu comme un facteur stabilisant, mais il ne pourra, à lui seul, corriger tous les maux de la défense française.
À moins de trouver rapidement des solutions, ces errements pourraient bien coûter cher au XV de France dans les échéances à venir.