L’ancien demi-de-mêlée David Mélé fait partie du staff technique du Stade-Toulousain depuis trois ans désormais.
Interrogé via Le Dauphiné, le spécialiste de la technique individuelle des Toulousains a exprimé sa joie de pouvoir entrainer dans un club comme Toulouse.
Il savoure son expérience. Extrait:
« Tout se passe plutôt très bien. Je me suis vite senti intégré par le staff parce que j’en connaissais déjà certains, notamment Clément Poitrenaud avec qui j’ai joué, puis les connexions se sont vite faites avec les autres car on est quasiment tous de la même génération. Et cela s’est très bien passé avec les joueurs puisqu’il y en a certains qui étaient là quand j’étais joueur. »
Il a toujours voulu entrainer après sa retraite sportive. Extrait:
« Pour moi oui, parce que je ne voyais pas loin des terrains. Depuis très jeune, je voulais être dans ce monde-là, c’est pour ça que j’ai passé mon diplôme d’entraîneur au centre de formation de Perpignan. Quand j’étais là-bas, c’était déjà quelque chose qui m’attirait. C’est aussi peut-être le fait de mon poste en tant que joueur et d’être tout le temps dans la stratégie. Peut-être que je ne sais pas faire autre chose mais c’est quelque chose dans lequel je m’épanouis et qui permet de me mettre des objectifs tous les jours.
J’ai eu la chance d’avoir vécu dans des environnements très différents. À Perpignan, il y avait un esprit très familial, très identitaire donc c’était particulier. Ensuite, j’ai vu le côté très professionnel et la discipline anglaise à Leicester, puis l’aura et l’image qu’a le Stade toulousain un peu partout, même si je suis resté qu’un an. À Grenoble, c’était à mi-chemin entre le côté familial et professionnel et enfin, je suis retourné à Perpignan où j’ai été déçu de ce qu’était devenu le club. »
Il n’écarte pas l’idée de devenir manager sportif dans une dizaine d’années. Extrait:
« Peut-être dans dix ans mais pour l’instant, je suis très bien dans ce que je fais, je touche au terrain et ça me suffit. J’ai besoin d’être au contact des mecs tout le temps, d’avoir un ballon dans les mains. Pour être manager, je pense qu’il faut bouffer des heures en tant qu’entraîneur. C’est un rôle particulier, il y a énormément de choses à gérer en dehors du terrain pur et dur. Ce n’est pas quelque chose que j’ambitionne à court terme. »
Dans la foulée, il revient sur le début de saison du Stade-Toulousain. Extrait:
« On a eu un petit accroc à domicile en début de saison contre Bordeaux-Bègles qui a fait qu’on n’a pas réussi à vraiment prendre les devants au classement. Je pense qu’on a trouvé une certaine homogénéité dans notre effectif et les jeunes joueurs intégrant la rotation apportent quelque chose. Cela nous permet de rester en haut malgré l’absence de nos internationaux. »
Il se confie ensuite sur cette période de doublons qui fait toujours polémique dans le rugby français. Extrait:
« On est le seul sport où le championnat domestique joue toujours durant la fenêtre internationale. Après, ça a toujours été comme ça et on arrive à y répondre favorablement. Est-ce que c’est un réel problème ? Je ne sais pas. Est-ce que ça peut rééquilibrer aussi le championnat pendant une certaine période avec certaines équipes qui n’ont pas d’internationaux ? Honnêtement, je n’ai pas la réponse. Forcément, cela nous perturbe car on passe plus de 60 % de la saison sans eux mais au final, on arrive à développer d’autres joueurs et les exposer à ce moment-là. »