C’est le 13 mars prochain qu’aura lieu l’élection à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby.
Le président sortant, René Bouscatel a décidé de briguer un nouveau mandat.
Il retrouvera en face de lui un certain Yann Roubert, l’actuel président du LOU Rugby.
Interrogé via La Dépêche, René Bouscatel explique pourquoi il a décidé de présenter à nouveau sa candidature. Extrait:
Parce que je n’ai fait qu’un mandat. Tous les présidents avant moi ont fait les deux possibles, sauf Pierre-Yves Revol. Sur ces quatre ans, j’ai pris la présidence sous le Covid et on a remonté la pente assez rapidement. On a des résultats très bons, on bat tous les records dans tous les domaines, sauf en Coupe d’Europe (dossier à la charge de Yann Roubert, son vice-président et adversaire, NDLR). Et surtout, on a mis en place un plan stratégique 2023-2027 que nous avons coécrit mais je l’ai assumé et je l’assume pleinement. Et je souhaite le poursuivre, ce qui me paraît normal.
Dans la foulée, il répond à ceux qui émettent des doutes quant à sa capacité à gérer la Ligue Nationale de Rugby alors qu’il est désormais âgé de 78 ans. Extrait:
Je suis en pleine forme, je n’ai pas de problème et je crois que je l’ai démontré durant ces quatre ans où, encore une fois, tous les records ont été battus sous ma présidence : le chiffre d’affaires de la Ligue, les redistributions aux clubs, les affluences dans les stades, les droits TV renégociés par anticipation, les audiences TV et le lancement des sujets d’aides à l’arbitrage de haut niveau, le rugby féminin… Je ne vais pas tout citer mais tous les résultats sont là donc je pense être apte à continuer quatre ans de plus. Je m’en sens, il n’y a pas de problème.
Je ne suis pas en guerre mais quand j’entends certains arguments comme celui de mon âge avec les résultats qu’on a eus sous ma mandature, ça me froisse un peu. Je ne vais pas parler de la candidature adverse mais il y a des possibles conflits d’intérêts… Je préfère ne pas en parler.
Il précise vouloir être dans la continuité de ce qu’il a effectué lors de son premier mandat. Extrait:
Cela passe par la poursuite de l’application du plan stratégique dont les résultats sont très positifs dans tous les domaines, sauf la Coupe d’Europe. Et ensuite, il s’agira de développer d’autres sujets, notamment sur les droits à l’international avec la préparation de ce que nous souhaitons tous : une Coupe du monde des clubs. Et puis une révision des Coupes d’Europe pour qu’elles soient plus attractives, tant sur le plan sportif qu’économique.
Il explique son souhait concernant la Champions Cup. Extrait:
Nous sommes en discussion mais nous souhaitons resserrer l’Investec Champions Cup à 18 clubs pour que ce soit plus compétitif avec une phase de classement plus lisible et claire que l’actuelle (24 clubs, 4 poules de 6, NDLR), assez sophistiquée qui n’aide pas à la compréhension des spectateurs et à l’intérêt. Et peut-être qu’en Challenge, on pourrait aller sur une compétition de style coupe avec des matchs à élimination directe.
Il faudra attendre 2026/2027. Nous avons commencé à poser les questions. Malheureusement, notre délégation n’a pas encore réussi à trouver les solutions avec les Celtes et les Anglais. Si je suis réélu, je désignerai une nouvelle représentation, peut-être un peu plus musclée et apte à faire entendre ces points de vue.
Dans la foulée, il pointe du doigt un éventuel conflit d’intérêts dans le cas où Yann Roubert était élu président de la Ligue, au sujet de la concession du Stade de France. Extrait:
Il y a eu un avis de la commission d’éthique mais uniquement sur le fait que si mon concurrent était président, il devait se déporter sur les sujets touchant GL Events qui était son employeur puisque le LOU est une filiale et des sujets Stade de France. Imaginez que la Fédération demande un match supplémentaire pour l’équipe de France, une proposition face à laquelle nous ne serions pas obligatoirement d’accord, cela posera quand même un problème avec mon concurrent comme président.