Montpellier s’impose dans la difficulté ce samedi soir contre Castres (21-17). Un succès qui permet au MHR de mettre fin à une série de trois défaites consécutives.
Le manager de Montpellier vient de passer les plus mauvaises semaines depuis sa prise de fonction avec une délocalisation qu’il a du mal à digérer et qui a peut être modifiée la fin de saison de ses joueurs.
Joan, vous menez 18-0 à la 42e mais vous pouvez perdre le match sur la dernière action. Quel est le sentiment après cette victoire ?
On se fait peur tout seul. Même si Castres est une très belle équipe, on a eu chacun notre mi-temps, mais on gère très mal notre deuxième mi-temps. C’est impensable. Je suis satisfait de la victoire, parce que quand tu perds trois matchs d’affilée, tu n’as pas envie d’en perdre un quatrième. Par contre, le contenu il n’est pas satisfaisant. Il faut qu’on travaille pour s’enlever ce maintien de la tête. Après, la chose qui pour moi est très positive, c’est l’état d’esprit.
Comment vivez-vous cette dernière action ?
Horrible. Horrible d’où l’on vient. Horrible par rapport à ce bloc de trois matchs qui aurait pu être un bloc pour basculer de l’autre côté et qui aujourd’hui est un bloc raté. J’ai la sensation que le staff, on bosse bien. J’ai entendu des choses sur le fait qu’on était encore jeunes. On se trompe, moi je pense que sur la gestion des trois matchs, je me suis trompé, mais je trouve qu’on bosse bien, que les mecs progressent. Je voudrais rendre hommage au staff. Ces trois semaines ont été difficiles avec ce non-match à Vannes, avec cette délocalisation au dernier moment à Béziers et avec une gestion qui a été catastrophique. Donc aujourd’hui, le top 14 il est dur, si en plus on se tire des balles dans le pied, ça devient encore plus dur.
On a le sentiment que ce bloc de trois matchs laisse beaucoup de regrets ?
On avait la possibilité de gagner les trois matchs avec deux matchs à domicile et un match à l’extérieur, sans manquer de respect à Vannes qui était 14e à ce moment-là. Je pense que dans notre préparation, dans tout ce qu’on a mis en place, la préparation et la semaine de Toulon, elle a été catastrophique, on l’a sûrement mal gérée, et moi le premier. J’ai vraiment beaucoup appris sur cette période. On ne s’est pas préparé pour gagner un match contre Toulon à Béziers, j’ai eu la sensation que j’ai passé 80% de mon temps à savoir comment on allait à la Béziers.
Ce samedi, vous avez retrouvé un état d’esprit qui semblait avoir disparu à Vannes ?
Les joueurs s’y filent. J’ai la sensation qu’ils sont derrière nous, qu’ils nous suivent, et qu’ils font en sorte de nous répondre. Mon staff leur donne beaucoup. Aujourd’hui, je ne sais pas si on peut faire mieux que ce qu’on fait aujourd’hui, et c’est pour ça qu’il ne faut pas s’enflammer, et que je ne parlerai plus des six premières places.
Pourquoi cette marche arrière en terme d’ambition ?
Aujourd’hui, il faut qu’on arrive à s’éloigner de cette treizième place. J’ai passé une semaine horrible, et je ne veux pas revivre ça. On sait faire des choses, je pense qu’on le fait bien, mais il faut qu’on se cantonne à faire ça, et après on verra si on peut faire autre chose. On est heureux de la victoire mais ces trois semaines sont dans ma tête. Je pense qu’on s’est trompé dans notre discours, et après on ne nous a pas aidé aussi. Donc on n’a pas cette ambition d’être dans les six premières places pour le moment. On a l’ambition de partir en vacances, une semaine, de ne plus voir personne, et de revenir avec de l’énergie pour affronter le bloc de douze matchs. Avec je l’espère les phases finales de challenge, et peut-être plus.