Ce dimanche soir, Bayonne accueille Clermont au Stade Jean-Dauger à l’occasion de la 18ème journée du Top 14.
Les Basques vont tenter de conserver leur invincibilité à domicile.
Interrogé via L’équipe à l’approche de cette rencontre, l’ouvreur Bayonnais Joris Segonds a prévenu ses coéquipiers.
En cas de défaite ce week-end contre l’ASM, toutes les cartes vont être rabattues. Extrait:
« On est quatrième. On avait pour objectif de faire le top 8. Ça se passe bien. Après, comme on a dit dans la semaine, il faut aussi faire attention. Parce que si on perd ce week-end, les cartes seront vite rebattues. Donc, à nous de faire un gros match, dimanche. »
A Bayonne, Joris Segonds prend son pied.
Il avoue qu’au Stade-Français, il ne s’épanouissait pas vraiment dans le jeu. Extrait:
« Là, de rejouer au ballon, de faire vivre ce ballon, c’est quand même quelque chose qui me fait énormément plaisir. Et je pense qu’à Paris, j’avais un petit peu perdu cette vision-là. De jouer, d’attaquer.
À Paris, après, on ne va pas se mentir, ce n’était pas le jeu le plus beau à voir la saison passée. On ne touchait quasiment jamais les ballons. C’était la dernière attaque du Top 14. Alors que là, maintenant, si on me demande de faire un match sans taper au pied, je signe tout de suite. »
D’ailleurs, à Paris, il avait l’image d’un joueur qui ne savait que jouer au pied. Extrait:
« J’ai eu cette image un peu pendant deux ou trois ans, je pense, du joueur qui ne faisait que taper, qui n’aimait pas attaquer. Alors que c’est totalement faux. Quand on est numéro 10, on ne peut pas aimer que taper dans un ballon.
Après, certes, je n’ai pas les qualités de (Matthieu) Jalibert ou de (Finn) Russell, mais franchement, j’adore jouer au rugby. Les 10 qui me font rêver, ce sont des 10 qui jouent au rugby, qui attaquent, qui aiment tenter, qui ont ce petit grain de folie. Si on me dit de relancer dans mes 22 mètres, je le fais tout de suite.
Mais c’est vrai que cette image était un peu pesante. Quand les gens me demandaient : “tu n’en as pas marre de taper au pied ?” Je ne voulais pas sortir du plan de jeu. Mais c’est sûr que des fois, ça me pesait un petit peu de me dire, avant le match, que dans mes 40 mètres, j’allais pas toucher ou jouer un ballon. Après, comme je dis, quand on gagne, qu’on se qualifie pour une phase finale, on ne va pas râler. »
Dès qu’il a signé à Bayonne, il s’est mis à regarder les matches de l’Aviron Bayonnais à la télévision. Extrait:
« Je me souviens bien d’un paquet de matches, je les regardais à la télé. Je me disais, putain, c’est le rugby. Ça joue un petit peu dans tous les sens. Les mecs prennent des initiatives, ce sont des joueurs.
Maintenant, de vivre avec eux, tu vois les qualités de certains. Heureusement que ça joue au rugby. Sinon, ça serait du gâchis pour certains joueurs.
Maqala, Tuilagi… Je pense que ces mecs-là, si tu leur dis que tu vas passer l’après-midi à taper au pied et à mettre que des gros plaquages, ils vont déchirer leur licence… »