Lors du match entre le Biarritz Olympique et l’US Dax, ce vendredi soir au stade Aguiléra, deux banderoles dénonçant le fascisme ont brièvement été déployées avant d’être rapidement retirées par le service de sécurité du club.
Des messages éphémères contre le fascisme
Pendant la première période de la rencontre, des spectateurs ont brandi deux banderoles portant les inscriptions “Attention Stérin Miné – Miarritze Antifaxista” (Biarritz antifasciste en basque) et “Love Rugby Hate Fascism”. Aucun logo n’accompagnait ces messages, rendant impossible leur association avec un groupe de supporters en particulier.
Ces banderoles n’ont pas tardé à être enlevées, conformément au règlement de la Ligue Nationale de Rugby, qui interdit toute banderole, drapeau ou panneau affichant des messages “à caractère raciste, xénophobe, politique ou philosophique”.
Un événement politique controversé en toile de fond
Ce geste militant s’inscrit dans un contexte particulier comme le révèle Midi Olympique.
La semaine précédente, le Centre de réflexion sur la sécurité intérieure (CRSI), un think tank classé à l’extrême droite, a organisé une réunion dans le salon Serge-Kampf du stade Aguiléra. Cet espace est financé en partie par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, qui a injecté 1 million d’euros l’été dernier pour aider le BO à passer l’examen financier de la DNACG. Il est également le garant financier du club pour la saison en cours, ayant provisionné 2 millions d’euros accessibles via une garantie à première demande.
L’annonce de la création d’une antenne du CRSI au Pays basque a suscité une forte indignation chez certains supporters. Le Biarritz Olympique Ultra Club, groupe de fidèles du BO, a dénoncé la tenue de cet événement dans un communiqué :
“Nous, fidèles supporters du Biarritz Olympique, sommes choqués par la tenue de cet événement lors duquel des discours nauséabonds ont été tenus au cœur de notre stade, le logo du club bien visible sur l’estrade aux côtés des intervenants. Certes, ces espaces ont été loués, mais l’organisation d’une soirée politique au sein des infrastructures du club n’est pas anodine, surtout lorsqu’elle permet la promotion d’idées liant immigration et insécurité.”
Sur le terrain, Biarritz arrache la victoire
Malgré cette agitation en tribunes, le Biarritz Olympique a brillé sur le terrain. Après son exploit à Oyonnax la semaine dernière, le club basque a enchaîné avec un deuxième succès consécutif, s’imposant face à Dax (34-33).