La France s’est imposée en Irlande après une prestation majuscule.
Maxime Lucu, qui a du rentrer prématurément suite à la blessure d’Antoine Dupont, revient sur ce match via La Dépêche.
Le demi de mêlée revient tout d’abord sur la blessure du Capitaine Antoine Dupont et son entrée en jeu. Extrait :
Je n’ai pas eu le temps de me poser trop de questions. Connaissant Antoine, c’est quand même une force de la nature et quelqu’un qui prend beaucoup de coups par son jeu donc je pensais que c’était juste un coup. Et en fait, quand j’ai vu son genou et la grimace qu’il faisait, je ne me suis pas posé forcément de questions, je suis rentré sur une attaque défensive. Et après, je me suis dit que c’est parti. Des matchs comme ça, il ne faut pas se poser de questions. J’avais préparé ce match-là aussi toute la semaine parce que j’étais le seul trois quarts remplaçant. Donc, il faut aussi préparer différemment ça en sachant que je pourrais rentrer à n’importe quel poste et à n’importe quel moment. Je suis content d’avoir travaillé cette semaine mentalement là-dessus parce que ça m’a aidé aujourd’hui.
Maxime Lucu revient sur la férocité et la violence du match, notamment dans les phases de rucks, zone où s’est blessé Antoine Dupont. Extrait :
On sait que dans les regroupements, dans les rucks, ils sont très féroces. Ils jouent à la limite de l’arbitrage et de la règle mais ça, c’est un match de rugby. On sait que contre les Irlandais, c’est un match très intense là-dessus. On l’avait répété toute la semaine et c’est pour ça aussi qu’on était préparé à ça. Forcément, il y a eu de la violence. J’ai des images de quelques plaquages d’Oscar ou autres, de Yoram pour ne citer qu’eux et je trouve qu’on a vraiment répondu là-dessus. C’est ce qui a fait qu’on a repris confiance et qu’on a cru en nous. On s’est dit qu’on pouvait les faire vaciller.
Il évoque ensuite sa qualité de pied qui a soulagé ses coéquipiers dans des moments difficiles. Extrait :
Quand je suis remplaçant, je sais que je peux rentrer dans des scénarios qui sont importants, où le jeu au pied, avec les sorties de camps pour valider les points qu’on met, est important. Forcément, je me suis appuyé là-dessus cette semaine, notamment en Irlande, où c’est un domaine qui est hyper important. Et après, j’ai essayé de donner tout ce que je pouvais pour le groupe, pour l’équipe. Je ne me suis pas forcément posé de questions parce que je suis quand même rentré assez prématurément. J’ai essayé de profiter du moment, de me donner à fond et d’apporter ce que je pouvais apporter au groupe. Mais c’est sûr que le jeu au pied m’aide dans ce système-là. Et j’ai essayé de le faire du mieux possible.
Sorti de l’équipe, puis revenu, Maxime Lucu tient son match référence en Bleu, il se dit fier du chemin parcouru. Extrait :
Il y a beaucoup de fierté par rapport à ça parce que je sais que le haut niveau, c’est un éternel recommencement. Il n’y a pas la place pour se morfondre parce qu’il y a d’autres joueurs qui sont là, la concurrence est rude. J’ai eu des moments de galère l’année dernière, où ça a été compliqué, notamment collectivement aussi où on n’a pas réussi à mettre notre jeu en place. On sortait d’une Coupe du monde très décevante où notre rêve s’est envolé. Ça a été compliqué mais je me suis remis en question aussi, j’ai beaucoup travaillé, je suis reparti de zéro en me disant que je ne jouais pas pour répondre présent à tout ça mais juste pour montrer les valeurs que j’avais, qui j’étais. Et surtout apporter le maximum à l’équipe parce que c’est ce qui compte. Aujourd’hui, je suis fier de ça parce que ce sont des postes clés. Dès que tu peux aider l’équipe à gagner de l’avancée, à faire souffler et à faire gagner, c’est forcément mieux. En tout cas, je ne me focalise pas sur ce qui s’est passé les années précédentes. Je ne joue pas pour répondre présent à ça mais juste pour montrer que je suis au niveau et que j’aime aider l’équipe.