Le talonneur du XV de France, Peato Mauvaka s’est confié via La Dépêche.
Ce-dernier a analysé la victoire bonifiée des Bleus remportée contre l’Irlande.
Il l’affirme : les Bleus ont tapé très fort ce samedi.
Il confirme d’ailleurs que la blessure d’Antoine Dupont s’annonce grave. Extrait:
Oui, je pense qu’on a tapé très fort (sourire). On est contents de cette victoire mais on n’oublie pas aussi la petite pensée pour Antoine. Je pense que ça va être un peu grave pour lui. Cette victoire, elle est aussi pour lui. À la mi-temps, on a eu des mots forts pour lui.
On s’est dit que c’était Antoine. Il nous a fait gagner plusieurs matchs et il ne fallait pas qu’on se chie ce match-là comme on a pu le faire en Angleterre. Il fallait s’envoyer à 200 % pour lui.
Il précise que les Bleus étaient en colère durant toute la semaine précédent la rencontre. Extrait:
Toute la semaine, on a parlé de colère, de guerre qu’il fallait mettre tout le long du match et un peu plus pour Antoine. Un match référence ? Non, je ne dirais pas ça mais c’était un gros match pour nous. On est fiers de ce groupe, de cette équipe, de tous les joueurs qui étaient sur le terrain. Surtout la seconde mi-temps, où certains joueurs nous ont fait beaucoup de bien.
Il a ensuite évoqué les 20 dernières minutes de jeu. Extrait:
Quand tu attaques et que tu n’arrives pas à marquer, mais que tu domines, tu sais que tu fous un coup moral à l’équipe adverse. C’est la même chose en défense. Quand tu défends pendant 20 minutes sans trop faire de fautes. On avait une grosse défense où on a essayé de faire mal et on a essayé de les déranger un peu dans tous les rucks. Tu gagnes aussi un peu l’ascendant mental et on a profité de ça pendant 80 minutes.
Le coup qu’on a pris contre l’Angleterre en perdant sur la dernière action, cela nous a fait beaucoup réfléchir et on avait beaucoup de frustration. On n’a pas changé notre rugby parce qu’on y croit. On avait fait tomber beaucoup de ballons et que tu te dis que tu as perdu le match en n’étant pas mauvais. On a essayé de ne pas trop écouter ce qui se disait autour mais tu finis toujours par entendre. Ça nous a beaucoup touchés. On s’est remobilisés pour l’Italie, ça nous a beaucoup mis en confiance. On a passé une super semaine d’entraînement, on a parlé de guerre toute la semaine. Et on l’a fait aujourd’hui.
Il explique comment les Bleus ont pris l’ascendant psychologique sur l’Irlande. Extrait:
Quand tu défends et que tu ne prends pas de points, ça nous met en confiance x10. On essaie de continuer sur cette lancée, d’enfoncer le clou. On défend, on défend, on marque après. Et sur certains essais, ça part de notre défense […] (Sur la rentrée du banc) Je pense aussi que ça leur met un coup derrière la tête. Mais je pense que l’interception de Thomas (Ramos), ça les a tués. Ça pouvait les relancer s’ils marquaient. Mais aujourd’hui, c’était pour nous. On a su profiter de ça pour continuer à jouer jusqu’à la fin du match.
Il évoque ensuite le banc 7 – 1 concocté par Fabien Galthié. Extrait:
Tu sais que tu as un peu plus de demi-temps à jouer. Tu t’envoies à 200 %. Quitte à y laisser une jambe, tu sais que tu n’as que 40 minutes pour t’envoyer. C’est aussi bien pour notre groupe. Et je pense qu’à l’avenir, on va continuer ce système, parce que ça fait deux matchs et deux victoires (sourire).
Désormais, il se concentre sur la réception de l’Ecosse, programmée samedi à 21h00. Extrait:
L’année dernière, on a gagné mais sur une décision. On sait que c’est une grosse équipe. On n’a pas le droit de baisser les bras. On joue à la maison, on sait qu’après un gros match en Irlande, on peut baisser les bras et c’est ce qu’il ne faut pas faire.